Magazine Le Mensuel

Nº 2869 du vendredi 2 novembre 2012

Film

Skyfall. James Bond fête ses 50 ans

On l’attendait impatiemment, le dernier James Bond, le 23e volet de la saga cinématographique entamée il y a 50 ans. Skyfall est enfin sorti sur grand écran.

En 1962, James Bond fait sa première apparition au cinéma, sous les traits de l’acteur britannique Sean Connery, dans le film Dr. No. Le personnage de fiction créé par Ian Fleming est propulsé sur le devant de la scène internationale via le 7e art. Et depuis, la franchise d’EON Productions autour de l’agent 007 se poursuit sans discontinuer, classée même la plus longue saga cinématographique de tous les temps.
James Bond fête aujourd’hui ses 50 ans au cinéma, avec la sortie tonitruante d’un 23e volet. Skyfall, réalisé par Sam Mendes. L’acteur anglais Daniel Craig se glisse pour la 3e fois, dans la peau de James Bond. Partout dans le monde, la sortie du film se fait en grande pompe pour marquer le cinquantenaire de la saga. Ce qui rend la sortie du film et l’anniversaire encore plus grandioses, ce sont les critiques largement positives que ce volet a récoltées, surtout par rapport à la réception plutôt mauvaise de l’avant-dernier volet. Quantum of Solace avait provoqué en 2008 l’ire des fans de la série, pour qui James Bond n’était tout simplement plus James Bond. Eh bien, la critique semble effectivement relever ce point. Presque tous s’accordent à dire que Sam Mendes et Daniel Craig sont parvenus à rendre au personnage son aura d’antan. Selon Le Figaro, «Skyfall emmène James Bond au 007e ciel. (…) Skyfall réunit l’innovation caracolante des films d’action d’aujourd’hui aux vieux suspenses d’espionnage du cinéma anglais des années 1960. Cet adroit mélange culmine dans un final époustouflant qui revient aux sources du mythe ». La revue Les Inrocks titre tout simplement «Un bon Bond».
Voici en quelques mots le synopsis officiel de Skyfall qui aiguisera votre impatience. Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le M16 est attaqué et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité et elle est remise en cause par Mallory (Ralph Fiennes), le nouveau président de l’ISC (Intelligence and Security Committee). Le M16 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner: Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…

Retour aux sources
Dans ce 23e volet et pour le plus grand plaisir des aficionados, on retrouve les éléments invariables qui avaient fait la renommée de 007. Tout d’abord la mythique voiture Aston Martin DB5, et la réapparition de Q, (Ben Wishaw), personnage culte de la saga qui fournit Bond en gadgets secrets. En ce qui concerne les fameuses Bond Girl, il y a d’abord l’agent Eve, alias Naomie Harris, et la mystérieuse Séverine, incarnée par l’actrice française Bérénice Marlohe. Le méchant, lui, est un vrai méchant, à la limite du sensationnel, merveilleusement campé par Javier Bardem. Skyfall s’attache longuement sur la relation entre Bond et M, interprétée pour la 7e fois consécutive par Judi Dench, de plus en plus à l’aise dans son personnage. Une relation mise à l’écran dans toute sa profonde humanité. Rendant 007 encore plus humain, encore plus proche du spectateur. Sans oublier la justesse d’une large dose d’humour, combinée à une plongée profonde et intimiste au cœur du personnage.
Le mythe 007 doit une grande partie de sa renaissance à Sam Mendes. Peu habitué aux blockbusters, versant plutôt dans les films psychologiques, à l’instar de Revolutionary Road et American Beauty qui lui a valu notamment l’Oscar de la meilleure réalisation en 2001, Mendes a relevé le défi haut et fort. L’action foudroyante se mêle subtilement à la justesse du scénario, au mystère d’une intrigue rondement menée, à la profondeur du texte et à des séquences hommage, pour donner le temps au spectateur de plonger au cœur de l’histoire. C’est Daniel Craig, avec le soutien des producteurs de la série, qui a invité Mendes à réaliser cet opus. «Je savais qu’il allait y mettre toute sa connaissance cinématographique, mais également sa connaissance et son amour de Fleming et de Bond», affirme-t-il. Sam Mendes avoue avoir «une relation personnelle avec Bond», qui a débuté quand il avait une dizaine d’années, lors de la sortie de Live and let die. «Nous vivons à une époque où il est possible de faire un grand film, divertissant, plein de glamour, d’évasion qui, en même temps, a quelque chose à dire sur le monde dans lequel nous vivons. Avec les prestations de Daniel (Craig) dans Casino Royale et Quantum of Solace, James Bond donne à nouveau l’impression d’être un vrai homme dans une situation réelle. Cela me rappelle ce que je ressentais en regardant les films avec Sean Connery». James Bond renaît, encore plus mystérieux, encore plus contemporain avec Skyfall. Et le mythe se poursuit.

N.R.
 

Circuits Empire et Planète – Grand Cinemas.

Wreck-it Ralph
Bienvenue dans le monde des jeux d’arcade, avant les X-Box, playstation et autres technologies à la pointe. Dans les années 80, dans les salles d’arcade, il y avait Mario Bros, Pacman, Street-Fighter, Sonic… Essayons d’imaginer aussi, le jeu Fix-it Felix Jr. Un jeu fictif qui constitue en quelque sorte le point de départ du dernier film d’animation des studios Disney, Wreck-it Ralph. Ralph, c’est le méchant du jeu qui est programmé à détruire l’immeuble des habitants qui appellent aussitôt Felix Jr. à la rescousse pour fixer ce que Ralph a détruit. Vivant seul dans son dépotoir, mal aimé de tous, Ralph n’en peut plus de tenir le mauvais rôle. Il a beau participer aux réunions des Bad-Anon, les méchants des différents jeux qui s’entraident, il ne rêve que d’une chose: être aimé et accepté de tous. Il décide donc de quitter son poste et s’infiltre dans les jeux, Hero’s duty d’abord, ensuite Sugar Rush. Mais en suivant son rêve, il met toute la salle d’arcade en péril et le monde des jeux en danger.
Imaginé à la manière de la saga Toy Story dont les deux premiers volets ont été réalisés par John Lasseter, qui siège depuis des années à la tête des studios d’animation Disney auxquels il a redonné un nouveau souffle, Wreck-it Ralph est réalisé par Rich Moore, un spécialiste de l’animation qui a dirigé notamment de nombreux épisodes des Simpson. Le film transporte le spectateur dans un univers fantastique, au cœur d’une action haletante et pleine d’humour, desquels il pourra difficilement se détacher. Il suit les aventures drôles et palpitantes de Ralph, (John C. Reily), de la délicieuse Vanellope Von Schweets (Sarah Silverman), de Felix Jr. (Jack McBrayer), du sergent Calhoun (Jane Lynch), de King Candy (Alan Tudyk). L’univers mis à l’écran est captivant, allant des formes saccadées, pixélisées et carrées de Fix-it Felix Jr, à la hauteur vertigineuse de la station Game central, au monde futuriste et menacé d’extinction de Hero’s duty, à celui de Sugar Rush, coloré, joyeux, chatoyant. Wreck-it Ralph joint l’univers de Disney à celui de Pixar, pour le plus grand bonheur des enfants et des adultes aussi. Surtout des adultes.

N.R.
 

Circuits Empire et Planète.
 

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