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Nº 2896 du vendredi 10 mai 2013

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ECONOMIE

Télévision. La plateforme la plus recherchée par les annonceurs

Les technologies de la communication se sont développées au cours des quinze dernières années à un rythme accéléré qui a dépassé les rêves les plus fous des hommes d’affaires du secteur des médias. Ce qui a rendu tous les pronostics et les prévisions relatifs aux contours du paysage médiatique en 2013 aléatoires et complexes, surtout en ce qui concerne l’industrie de la Télévision. Le petit écran demeure jusqu’à nouvel ordre le support médiatique qui occupe une place prédominante en termes de produit de consommation que représente l’information, tant dans les pays du Moyen-Orient qu’aux Etats-Unis. De toute évidence, le Liban ne fait pas exception à la règle. Et ce, en dépit d’une fragmentation de l’audience et de sa mobilité vu les multiples déclinaisons des supports de presse et l’innovation continue des applications technologiques. La performance de la TV au niveau de l’audience s’illustre par le volume des dépenses publicitaires. Celle relative au petit écran a maintenu en 2012 sa première position pour la troisième année consécutive. Sa quote-part du marché a représenté 76% du total des dépenses publicitaires, suivie par celle des panneaux d’affichage avec une proportion de 11%. Ce dernier support publicitaire s’est classé en deuxième position en dépit de la décision du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Marwan Charbel, portant sur la réorganisation du secteur. Selon Ipsos Media CT Mena, la quote-part des dépenses publicitaires dans les magazines a enregistré le taux le plus élevé de baisse en valeur, soit environ moins 5 millions de dollars sur un an par rapport à 2011. D’après la même source citée par le mensuel ArabAd, les chiffres réels estimés en termes de revenus ont montré une progression de 8% en 2012 sur un an par rapport à 2011. En termes de popularité des programmes télévisés qui attirent le plus gros flot d’annonceurs, il s’agit a priori des journaux télévisés avec un taux de 33%, suivis par les feuilletons de production locale, puis des séries produites à l’étranger et diffusées sous-titrées en arabe ou doublées.
L’émergence de nouveaux moyens de technologies de pointe, dans le sens de l’apparition d’une multitude de plateformes de diffusion, signifie que le contenu télévisé devrait être disponible sur ces plateformes, sans disparaître sur les autres. Au contraire, la multiplicité de cette présence est recommandée dans l’objectif ultime «d’une exposition plus large et plus renforcée du contenu au public». Une des exigences non négociables par les annonceurs. Le volume des «vues» sur YouTube et surtout celui des «vues» à travers les tablettes digitales, renforcent la conviction que l’audience est en mouvement et, par conséquent, que le concept des chaînes de TV connaît une certaine mutation. Les habitudes des ménages changent. Désormais, il existe plus d’un hardware TV par unité de logement et ceux-ci présentent une multitude d’options pour satisfaire l’audience: les hardwares qui permettent des auto-enregistrements d’émissions pour un visionnage ultérieur. Il existe aussi les applications des téléphones intelligents qui permettent de regarder les émissions TV de notre choix au moment souhaité. D’où la grande question que se posent les producteurs sur le choix de la plateforme sur laquelle sera diffusé en 1er visionnage le contenu TV du film/émission/documentaire ou autres. La réponse est simple: le producteur qui détiendra le plus gros budget et qui aura les moyens de placer le contenu sur l’ensemble des plateformes sera le grand gagnant.    

Liliane Mokbel

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