Magazine Le Mensuel

Nº 2903 du vendredi 28 juin 2013

general

Mykonos. Reine des cyclades

Sable blond, pierres blanches, ciel topaze et eau cristalline… L’Ile au Vent affiche ses couleurs et souffle sa joie de vivre, de jour comme de nuit. Invité par Wild Discovery à la découverte de celle qu’on nomme la Saint-Tropez de la mer Egée, un groupe de journalistes en est revenu bien hâlé, éméché et tout conquis.

Star incontestable du tourisme grec, Mykonos ne l’est pas par hasard. Son village étincelant de blancheur, coiffé de ses célèbres moulins à vent, ses plages paradisiaques et son atmosphère déchaînée en été font la recette d’un succès qui ne se dément pas depuis les années 60.
Au centre-ville, hôtels et maisonnettes cubiques se déploient dans un joyeux dédale éclaboussé de blanc, où se serrent les échoppes des galeries d’artistes et les boutiques de souvenirs mêlées aux enseignes les plus luxueuses. Toutes dans un même moule blanc,  comme l’exige l’architecture traditionnelle. Son labyrinthe, initialement conçu pour se protéger contre le vent, le soleil et les pirates, et où pullulent tavernes, boutiques, restos et bars ouverts jusqu’à 4h du matin, est pris d’assaut le soir par les noctambules.

Une déesse à deux visages
Lieu branché par excellence, Little Venice est le quartier phare de la ville de Chora, que l’on atteint par le port principal de Mykonos. Anciennement construit par les Vénitiens, il regorge de vieilles maisons de capitaines, bâties sur la mer, dont les rez-de-chaussée transformés en cafés et restaurants, servaient à cacher des marchandises de contrebande. Aujourd’hui, ce sont les fêtards qui, la nuit, y mettent le feu…
Mais il fait bon aussi se déambuler le jour, au calme et dans la fraîcheur du matin, près du port où barques et canots tanguent paresseusement ou entre les ruelles enchevêtrées et les baraques qui commencent à étaler leurs marchandises, tapissant les murs de bracelets, sandales, statuettes, savons, icônes et autres attirails…

Sable fin et mer azur
Des magnifiques plages bordées de sable fin et des eaux transparentes de la mer Egée, les plus prisées sont celles d’Elia Beach, Paradise, Super Paradise, Platis Yialos, Psarou, Ornos, et Kalafati, au sud de l’île, où les beach parties battent leur plein durant toute la belle saison. Les amateurs de tranquillité préféreront se rendre au nord de l’île, véritable havre de paix, pour un farniente dans les criques désertes. Et pour le bonheur de se dépenser, le sport aquatique est mis à l’honneur: ski nautique, banane, jet-ski, bouée tractée par bâteau, parasailing, plongée sous-marine, planche à voile…
400 dômes sur 84 km
365 églises, une pour chaque jour de l’année, se glorifient les Mykoniotes. En fait, elles sont plus de 400, entre églises, chapelles et monastères; disséminés à travers l’île avec leur coupole en brique rouge, contrastant avec le blanc de la chaux et le bleu du ciel.
Parmi les plus imposantes, la Panagia Paraportiani, qui se dresse dans le quartier de Kastro (Château) sur une colline que les Vénitiens avaient fortifiée et dont il subsiste quelques vestiges des remparts. Edifiée par un artisan anonyme au XVIe siècle, son architecture allie l’art populaire byzantin à l’art occidental. Avec le temps, sa structure, qui rassemble cinq églises différentes, s’est métamorphosée en une masse chaulée qui ressemble à une meringue dégoulinante de sucre. Mais la Patronne de l’île, religieusement s’entend, c’est la Panagia Tourliani, à Ano Méra, fondée, en 1542 par deux moines de Paros, et reconstruite en 1767. Le village, à 8 km de la capitale, est un véritable havre de paix, où le rythme de la vie locale n’est pas influencé par l’effervescence touristique.

… Et 4 musées pour l’histoire
Le Musée archéologique, construit en 1912, expose essentiellement des collections de poterie trouvées sur l’île de Rhénia et dans la nécropole de Délos; le Musée d’art populaire aménagé dans une ancienne demeure de capitaine, au Kastro, abrite une collection ethnographique de meubles, gravures, icônes, sculptures et d’instruments de musique populaires datant du siècle dernier; le Musée maritime égéen retrace toute l’histoire de la navigation en mer Egée: cartes, gravures, instruments, vaisseaux…; et le Musée de l’agriculture qui présente divers objets traditionnels et outils agricoles.
 

Délos, l’île déserte remplie de mythes
Les passionnés de sites archéologiques ne pourront pas faire l’impasse sur l’île sacrée de Délos. A 2 km de Mykonos, et à 30 minutes par bâteau, l’antique sanctuaire du dieu Apollon, fils de Zeus et de Léto, est un musée national, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Admirer les ruines du théâtre, se promener le long de la Voie Sacrée, s’arrêter devant les lions qui protégeaient le Lac Sacré, berceau des dieux jumeaux Apollon et Artémis… Un émouvant voyage dans le temps, au cœur de l’ancienne civilisation grecque.

 

Tinos, l’île des serpents
Vous pouvez vous y rendre sans inquiétude, le dieu Poséidon les a tous chassés. Avec ses paysages relativement verts et montagneux, où de minuscules chapelles et pigeonniers sont éparpillés ça et là, Tinos est une charmante île, nommée «Little Paris», à quelques kilomètres de Mykonos. Dans ses petits villages à la beauté paisible, on s’émerveille devant les vestiges d’un temple de Dionysos et des thermes romains; les musées d’artistes de l’île, la grotte de Gastrion avec ses inscriptions remontant à l’Antiquité et la basilique Evaggelistria Panagial de la Vierge Marie visitée chaque année par des milliers de pèlerins.

Léa Bachour

NE RENTREZ PAS SANS AVOIR
admiré le coucher de soleil au bar Caprice, à Little Venice.
n pris un verre, ou plus si affinités, au Jackie O, le QG des gays.
fait la fête au Cavo Paradiso, à flanc de falaise du Paradise  Beach, qui vit au rythme techno des plus grands D.J. internationaux. Prévoyez des  lunettes de soleil pour assister au lever du jour!
ramené l'une des figurines d’art cycladique dont les originaux datent de plus de 6 000 ans.
fait la tournée des grands-ducs: Galleraki, Semeli, Montparnasse, Scarpa…
jeté un coup d’œil – ou l’avoir rincé – aux nudistes qui élisent domicile systématiquement, au fond des plages à droite, face à la mer…
déjeuné au Tasos Taverna, sur la plage de Paraga, une des meilleures tables de poissons et de fruits de mer, ou au Uno con Carne, à Little Venice, pour sa viande et son cadre enchanteur autour d’un gigantesque vieil arbre ombrageux.

Pourquoi ne pas croire à l’origine mythologique de l’île?  
Hercule vainquit les Géants et les jeta à la mer. Ils se transformèrent en énormes rochers de granit, qui auraient composé  l’actuelle Mykonos. Un nom que l’île  doit au demi-dieu Anios, né de l’union du Dieu Apollon, roi mythique de Délios et de la nymphe Rios. La légende dit aussi que c’est à Mykonos qu’Hercule tua Eole, le fils de Poséidon, dieu du vent, et que, depuis, Poséidon tourne en rond au-dessus de l’île à la recherche du corps de son fils.

Partez avec Wild Discovery à la 
découverte de Mykonos, pour un séjour mémorable de 3, 4 ou 7 nuits, dans un hôtel 3, 4 ou 5 étoiles.
Tarif à partir de 660 dollars en chambre double, billet d’avion, hôtel, petit-déjeuner et transferts inclus.
L’île est desservie par deux vols directs avec la MEA, tous les jeudis et dimanches du 21 juillet au 1er septembre.
Départs: 10h10 et 18h15.

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