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Nº 2905 du vendredi 12 juillet 2013

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Creamfields Beyrouth 2013. Le Liban sur la carte de la musique électro

La communauté créative JK58, pionnière en événements artistiques, musicaux et sportifs, s’associe avec Creamfields, pour présenter un festival de musique électronique qui s’annonce exceptionnel: Creamfields Beyrouth 2013.
 

Retenez bien la date: le samedi 7 septembre. Tous les amoureux de la musique vont se retrouver au «Beyrouth Waterfront» pour un festival remarquable: Creamfields Beyrouth, organisé par JK58 en partenariat avec Creamfields-Grande-Bretagne. Creamfields Beyrouth 2013, c’est plus de 18 heures de festivités, trois arènes, un line-up d’une vingtaine de D.J. internationaux, régionaux et locaux qui joueront de la musique en boucle dès 16h jusqu’aux premières lueurs de l’aube, une célébration inégalée encore au Liban de la musique électronique, et tellement d’autres divertissements, des jeux de lumière, des parcs d’attractions, des labyrinthes…
L’histoire d’un héritage
Parmi les artistes attendus, figurent de D.J. de renommée internationale tels Steve Angello, Richie Hawtin, Loco Dice, Seth Troxler, Maceo Plex, Aly & Fila, ainsi que d’autres qui seront annoncés ultérieurement. Le festival accueillera également des artistes régionaux et locaux, comme Gunther & Stamina, Ronin & Nesta, maDJam, Phil, Big Al, Salah Sadeq, Jared McCulloch, Kitchen Crowd, CAB.
Mais revenons là où tout a commencé; en Grande-Bretagne, en 1998. La première édition de Creamfields a été fondée sur «l’idée d’élargir l’horizon des boîtes de nuit à Liverpool et de les faire parvenir à un niveau mondial, tout en se concentrant sur l’organisation d’une activité en été, en plein air, basée sur la présentation de spectacles de grande qualité». C’est ce qu’a expliqué Andy Owen, directeur de marketing à Creamfields, lors de la conférence de presse du lancement du festival qui a eu lieu à Long Beach, à Manara, le 21 juin, jour qui coïncide avec la fête de la musique. «Creamfields s’est développé d’année en année, d’une célébration d’un jour à un événement englobant plusieurs scènes et s’étalant sur trois jours, rassemblant les meilleurs D.J. et artistes que la scène électronique a à offrir, tels Prodigy, David Guetta, Chemical Brothers, Massive Attack, Pet Shop Boys… pour permettre au public de vivre des moments exceptionnels». Rapidement, le festival s’impose comme la référence d’événements de musique électronique dans le monde. Et dès 2000, il commence à s’exporter, à Dublin en Irlande d’abord, puis à Buenos Aires en Amérique du Sud. Depuis, le festival a été organisé dans chaque continent et dans plus de 17 pays, comme l’Australie, le Chili, le Brésil, le Pérou, la République tchèque, l’Uruguay, la Pologne, les Emirats arabes unis… De nouveaux territoires potentiels sont prévus. Et cette année, le Liban entre en piste. «Nous avons choisi Beyrouth en raison de l’attraction de plus en plus croissante de la musique électro auprès du public et de la capacité de la ville à attirer les mélomanes de toute la région. Notre choix s’est porté sur JK58 parce qu’ils présentent les critères de qualité nécessaires pour répondre à nos demandes. Creamfields Beyrouth a tous les ingrédients pour être l’événement qui attirera le plus de gens dans la région. Nous sommes impatients de présenter notre produit à cette ville bouillonnante de vie».

Une expérience multi-sensorielle
Les équipes de Creamfields et JK58 se sont en fait rencontrés il y a quelques années, en 2009, lors de l’organisation commune d’un spectacle à Abou Dhabi. «Nous les connaissons très bien, explique Andy Owen à Magazine. Et nous voulions étendre notre produit à la région». Pour Jean-Carl Saliba, directeur adjoint à JK58, à la base de ce partenariat, il y a, avant tout, une relation personnelle, comme l’est d’ailleurs une grande partie de leur travail. Pourtant, à certains moments, il n’a pas été facile de les convaincre de venir au Liban, en raison des mauvaises nouvelles qui parvenaient en Europe sur la situation du pays et de la région. «Certes, cela fait peur, ajoute Jean-Carl à Magazine. Mais quand on voit que cet été on a plus de cent artistes visiteurs, je crois qu’ils sont aussi excités de venir à Beyrouth. Une ville post-guerre qui a une saveur particulière, où le soleil brille plus, où les habitants sont plus gentils, plus souriants».
Creamfields est le deuxième grand événement organisé par la communauté créative JK58, après le concert des Guns N Roses en mars. Si cette année, le festival s’étale sur une journée uniquement, JK58 espère que dès l’année prochaine, il en sera autrement. «Creamfields UK est porteur d’un héritage, d’une histoire, de l’image d’un festival qui, en l’espace d’une soirée, est devenu de renommée internationale. On va prendre cet héritage et commencer à amener une culture de festivals au Liban, explique Jean-Carl. Tel est notre but à long terme. Nous sommes en train d’essayer de créer notre propre festival qui couvrira neuf pays arabes. On a besoin d’un événement musical qui s’étale sur plus d’un jour. Pas seulement en musique, mais des installations artistiques et photographiques, des spectacles de laser… pour éblouir tous les sens. Au Liban, il y a plusieurs festivals durant l’été, on en produit nous aussi d’ailleurs pas mal, mais il n’y a pas un seul qui attire les familles durant la journée et se transforme en véritable fête le soir. C’est ce que nous essayons de faire en ramenant plusieurs plateformes d’art». Creamfields Beyrouth, le 7 septembre au «Beirut Waterfront, n’est que le début de la stratégie de JK58, un début qui promet d’être une expérience multi-sensorielle, une journée de découverte visant un public divers et varié.

Nayla Rached

Billets à 60 $, 100 $ et 150 $ (VIP)
www.presella.com/event/CreamfieldsBeirut2013
www.jk58.co

Le D.J. face à son public
aAhmad Ajam, alias maDJam, fait partie du line-up de Creamfields Beyrouth. Ce n’est pas sa première participation à ce festival, puisqu’il y prend part depuis 2009, à chaque édition à Abou Dhabi. «Je suis très fier, dit-il à 
Magazine, de voir mon nom affiché avec le drapeau libanais, côtoyant ceux des grands D.J. internationaux». Même si maDJam 
manipule ses platines depuis plus de 20 ans, il ressent toujours l’inconditionnel trac quand il doit enjamber la scène, notamment, se rappelle-t-il, quand il a dû passer après David Guetta et avant Armin Van Buuren. «J’étais presque dans le coma et je devais assurer durant une demi-heure, mais ça s’est très bien passé». Habitué à jouer devant un public de toutes nationalités, maDJam est enthousiaste à l’idée de participer à Creamfields dans son pays d’origine et de voir ses amis parmi la foule. Et le public libanais est particulier: «Il est plus bruyant. A l’étranger, au milieu de la foule, chaque personne a tendance à devenir plus indépendante. Mais au Liban, on sent comme une poussée d’énergie qui émerge de plusieurs côtés».

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