En privé

Après la réconciliation entre les pays du Golfe, des sources médiatiques proches de l’Arabie saoudite révèlent que le Qatar cherche à redéfinir son rôle au Liban. Le diwan de l’émir, après avoir procédé à une étude approfondie de la conjoncture sunnite libanaise, a décidé de renouveler le rôle du Comité des ulémas musulmans et de le soutenir en coordination avec la Turquie. Les milieux du comité rapportent avoir été pourchassés par le Moustaqbal et Riyad avait encouragé la division interne. Le chef démissionnaire du comité, le cheikh Malek Jadida, est d’ailleurs accusé par le cheikh Salem Rafeï d’être à la solde de l’Arabie. Le remplacement du médiateur désigné par le Qatar par un autre dans l’affaire des militaires pris en otages s’inscrit dans le cadre de la révision du rôle de l’émirat au Liban. Les sources estiment que Doha et Ankara veulent «relancer» le Comité des ulémas à partir du dossier des militaires retenus, parce qu’il touche un grand public et permet au comité de masquer les attaches des deux capitales avec al-Nosra, en devenant lui-même le principal canal d’approvisionnement et de financement des chefs d’al-Nosra et de Daech dans les montagnes de Ersal-Qalamoun.