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Nº 2979 du vendredi 12 décembre 2014

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Questions à Gaby Layoun, ancien ministre CPL de la Culture

Ne craignez-vous pas qu’un éventuel compromis entre le Hezbollah et le Courant du futur se fasse aux dépens des alliés respectifs de ces deux partis?
C’est le dialogue de la nécessité pour mettre un terme à la tension qui règne entre les sunnites et les chiites. Nous sommes confiants que le Hezbollah ne nous décevra pas dans son dialogue avec le Futur. Au Liban, le dialogue est toujours nécessaire.

Des informations ont récemment filtré sur un dialogue probable entre Rabié et Maarab?
Nous n’excluons personne du dialogue. Mais il n’y a pas longtemps, une délégation du CPL a fait le tour des personnalités politiques pour la recherche d’un terrain d’entente sur les questions urgentes. Maarab n’était pas prêt. Nous persistons à croire que le dialogue est très important, surtout durant cette période de chamboulements régionaux. Ce qui se passe à Mossoul est dangereux, mais éliminer l’efficacité de la présence des chrétiens au Liban, à travers le refus de la vraie parité, n’est pas moins dangereux.

Vous croyez que seul le projet de loi dite «orthodoxe» peut assurer cette parité?
A ce jour, il est le meilleur. Contrairement à ce qui se dit, il ne consacre pas le système communautaire. Le système est communautaire et ce projet de loi rend justice à toutes les parties.

En attendant une entente sur la loi électorale, l’élection présidentielle presse. Le CPL accepterait-il un président d’entente?
Nous avons éliminé ce terme de notre lexique. Nous voulons un président consensuel, capable d’établir des ponts d’entente et de dialogue avec toutes les parties, un président fort à forte représentativité populaire. La question est celle de savoir si les chrétiens sont capables de faire parvenir à la présidence un leader chrétien fort. Nous avons proposé plusieurs formules pour sortir de l’impasse: une élection présidentielle par le peuple, des élections parlementaires puis présidentielles, une limitation des candidatures aux deux candidats Michel Aoun et Samir Geagea. Ils ont refusé toutes ces propositions, les choses sont devenues flagrantes et le citoyen n’est plus dupe. L’important est que les chrétiens puissent faire entendre leur voix, et ne pas attendre que les autres partenaires décident à leur place.

Arlette Kassas

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