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Nº 3000 du vendredi 8 mai 2015

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Semaine mondiale de la vaccination. Un enfant sur cinq n’est pas protégé

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un enfant sur cinq ne bénéficie toujours pas des vaccins essentiels qui permettraient d’éviter plus d’un million de décès enfantins chaque année. La semaine mondiale de la vaccination est une occasion de rappeler l’importance de ce processus qui protège d’un grand nombre de maladies mortelles.
 

Le plan d’action mondial pour les vaccins vise à atteindre un monde où tout être humain où qu’il vive soit à l’abri des maladies évitables par la vaccination d’ici à 2020. Dans une conférence organisée par Sanofi Pasteur à l’occasion de la semaine mondiale de la vaccination, les experts ont insisté sur l’importance de la vaccination, les méthodes de prévention et les programmes de planification qui protègent les pays contre les maladies.
La vaccination est largement reconnue comme l’une des interventions de santé les plus efficaces et les plus rentables. Elle permet d’éviter deux à trois millions de décès chaque année et protège les enfants contre les maladies pour lesquelles des vaccins ont été disponibles depuis longtemps. L’administration de nouveaux vaccins a également permis de réduire les facteurs de risque chez les nourrissons et les adultes qui peuvent, désormais, être protégés contre des maladies mortelles telles que la pneumonie, la diarrhée à rotavirus, la grippe, la méningite et les cancers (col de l’utérus et du foie). Mais malgré tous ces efforts, un enfant sur cinq est en manque de vaccination en 2013 et on estime que 21,8 millions de nourrissons n’ont pas reçu les vaccins salvateurs. Le manque d’accès aux services de santé, l’approvisionnement insuffisant de vaccins, le manque d’informations précises sur la vaccination et les soutiens politique et financier insuffisants jouent tous un rôle.
Le Pr Bernard Gerbaka, président de la Société libanaise de pédiatrie et chef du Département de pédiatrie de l’hôpital Hôtel-Dieu, a souligné les réalisations effectuées dans la région, et plus particulièrement au Liban, à la fois dans les secteurs public et privé pour maintenir un haut niveau de vaccination et fournir des vaccins de normes élevées de qualité et de sécurité. Afin d’améliorer le statut vaccinal du pays, de nombreuses questions-clés doivent être prises en considération, dont la collecte des données, le renforcement des capacités et les formations éducatives, pour assurer à la population  toutes les vaccinations reconnues dans le Programme élargi de vaccination (PEV), y compris les vaccins obligatoires et recommandés. La collaboration avec l’OMS et le ministère de la Santé dans cette perspective, en tant que membres actifs du PEV et du CNC (Comité national de certification) est, selon lui, essentielle. La région, avec sa situation politique et économique instable, a du mal à maintenir un taux de couverture vaccinale élevé d’une moyenne de 80%. La sensibilisation est primordiale et les médias y jouent un rôle important.
«Les gouvernements, avec leurs stratégies de santé mises en place, doivent fournir les vaccins de base et introduire de nouveaux vaccins lorsqu’ils sont disponibles et au bon moment. Le partenariat entre les secteurs public et privé est essentiel pour maintenir un taux de couverture vaccinale élevé, même dans les endroits difficiles à atteindre et les régions éloignées. Au cours de 2015, les pays devraient assister à la transition entre les vaccins poliomyélitiques oraux et injectables. Les gouvernements doivent être prêts pour cette transition, qui devrait s’achever début 2017. Il est primordial pour eux de prévoir et d’évaluer les besoins précis de leurs pays afin de garantir l’approvisionnement et la livraison des vaccins, mais surtout s’assurer que les bons fonds soient disponibles», affirme  le Dr Adel Belbaisi, conseiller au réseau de Santé publique de l’est de la Méditerranée et responsable du PEV en Jordanie.

NADA JUREIDINI

Les mesures contre les lacunes
Intégrer les services de vaccination aux autres services de santé.
Renforcer les systèmes de santé pour qu’ils puissent poursuivre les programmes de vaccination malgré les crises.
Vérifier à ce que les vaccins soient accessibles et abordables pour tous.

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