Magazine Le Mensuel

Nº 3015 du vendredi 21 août 2015

Interview

Questions à Mohammad Kabbani

Le Courant du futur est vivement appelé à résoudre la crise politique actuelle. En est-il responsable et a-t-il la clé de la solution?
Ces appels prouvent en quelque sorte l’importance du Courant du futur, le plus grand, tant au niveau populaire, qu’au nombre de ses députés au Parlement. Quant à faire endosser au courant toute la crise politique actuelle, c’est exagéré. Le dialogue est nécessaire entre toutes les factions du peuple libanais et non seulement ceux entre le Futur et telle ou telle partie.

Pourtant, l’appel au dialogue peut aider à trouver une solution…
Nous croyons que le dialogue peut se faire à travers les institutions: le Parlement ou le gouvernement. Il est important que ces deux institutions reprennent leur rôle. Je crois qu’alors la crise politique trouvera une solution. Il faut que le cabinet puisse prendre rapidement des décisions sur des questions vitales, et que le Parlement fonctionne à nouveau normalement. Des dons et des prêts attendent et nous risquons de les perdre. Qu’est-ce qui est demandé? Le suicide du peuple ou résoudre les dossiers aussi normalement que possible dans l’attente de la solution de la crise régionale?

On fait endosser également au courant la crise des déchets…
Pourquoi? Le courant doit-il endosser cette crise simplement parce que le propriétaire de la compagnie de Sukleen est un Beyrouthin et considéré faire partie du Courant du futur? Ou parce que le travail de Sukleen a commencé du temps du Premier ministre assassiné Rafic Hariri? A long terme, la solution attend les adjudications, mais à court terme, il est important que le peuple libanais s’unisse pour trouver une solution sans attendre encore que les choses empirent entre les régions, même entre les rues, comme cela arrive actuellement.

En attendant les solutions à ces crises latentes, les élections présidentielles auront-elles lieu dans un avenir proche?
Pas tellement proche. Une certaine période est nécessaire pour mettre la crise syrienne sur les rails. Le problème libanais sera alors résolu.

L’Iran est-il plus favorable à une solution?
Je ne peux pas être affirmatif sur ce point. Mais certains signes qui ne trompent pas ont été avancés au cours de la visite du chef de la diplomatie iranienne à Beyrouth. Il faut attendre pour connaître la direction dans laquelle ceci va se traduire.

Propos recueillis par Arlette Kassas

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