Magazine Le Mensuel

Nº 3017 du vendredi 4 septembre 2015

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3 questions à Diana Moukalled 

Votre participation a été remarquée dans le dernier mouvement populaire. Comment le décrivez-vous?
Un véritable cri contre la situation dans laquelle nous vivons. Il peut être utile, loin des revendications politiques. Il peut provoquer des fissures dans le blocage politique. Ce mouvement a causé une sorte de brèche dans l’impasse politique et a montré qu’une opinion publique existe et peut demander des comptes aux responsables.

Les partis n’ont-ils pas participé d’une façon ou d’une autre à ce mouvement?
Tout le monde est descendu dans la rue. Les organisateurs ne s’attendaient pas à cette foule. Il y a eu des tentatives de le faire avorter. Il s’agit de micro-manifestations réunies autour du problème des déchets, mais chacune avait ses revendications. Ce mouvement a prouvé que les gens en ont assez de ce qui se trame au niveau officiel. Il suffit de suivre les réactions sur les réseaux sociaux pour s’assurer que les partis n’étaient pas favorables à cette initiative. Le Hezbollah ne l’appuyait pas au début, ce qui constitue un point fort pour ce mouvement. Cela ne signifie pas que les partis sont affaiblis, mais qu’il existe un courant qui en a assez du 8 et du 14 mars.

Est-ce un «7 mai» populaire?
Je n’aime pas cette qualification. Elle traduit un aspect négatif, alors que ce mouvement est pacifique. Il y a eu certes des excès, mais ceci arrive souvent dans de grandes manifestations, même dans les pays les plus civilisés, surtout qu’il est de l’intérêt de plus d’une partie de faire avorter ce mouvement.

 

Arlette Kassas

 

 

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