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Nº 3017 du vendredi 4 septembre 2015

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Earth, Wind and Fire. Le Temple de Bacchus swingue aux rythmes disco

C’est dans le somptueux cadre de Baalbeck, et précisément dans le Temple de Bacchus, que les fans de disco-funk des années 1970-80 se sont réjouis de retrouver sur scène Earth, Wind and Fire, groupe de funk originaire de Chicago dans l’Illinois formé en 1969 à l’initiative de Maurice White.

 

Le public est venu nombreux applaudir cette bande qui a surtout assis sa réputation sur ses prestations scéniques, ses mélodies vocales simples et aériennes directement issues du gospel et de la soul, ses cuivres jazzy qui fusent, ses basses qui claquent, des motifs de guitare en boucle, des nappes de synthé, un tapis de percussions et une sophistication pop. Parmi ses plus notables particularités, la capacité à innover en introduisant et en mélangeant, de façon savante et inédite, des éléments issus des traditions musicales africaines, brésiliennes, cubaines et caribéennes à son funk caractérisé par une section de cuivre de grande qualité et des arrangements emprunts aussi bien de jazz que de musique symphonique. La musique d’Earth, Wind and Fire a parfois été qualifiée de «Funk symphonique». Des tubes comme Boogie Wonderland, qui figure au générique du film Intouchables – pour une scène mémorable où Omar Sy décoince totalement les invités guindés d’une soirée anniversaire -, Remember, Magic night…

Depuis qu’il s’est reformé, le groupe a sorti de nouveaux disques ces dernières années, mais ses plus grandes chansons restent les hits des années 1970 et 1980 repris en force au Temple de Bacchus noyé ce soir-là de la lumière resplendissante d’une lune presque gigantesque, si proche qu’on avait l’impression de pouvoir tendre la main et la toucher. Est-ce l’effet combiné de cet astre lumineux et de la prestation d’Earth, Wind and Fire? Les personnes présentes, venues pour la plupart de Beyrouth et de ses environs, ont chanté, dansé, applaudi jusqu’à tard dans la nuit, quittant à contrecœur cette soirée mémorable où un groupe venu d’Amérique a donné le meilleur de lui-même, de son énergie débordante, énergie qu’il a communiquée à son public qui se balançait aux sons du rythme. Une fois de plus, Baalbeck et le comité organisateur du festival prouvent aux yeux du monde que la détermination et la volonté de survivre sont des atouts bien libanais.

 

Danièle Gergès

 

 

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