Magazine Le Mensuel

Nº 3018 du vendredi 11 septembre 2015

Hommage

Jacqueline Massabki n’est plus…

Une des toutes premières collaboratrices de Magazine, Jacqueline Massabki a été aussi la première femme élue au conseil de l’Ordre des avocats et membre de l’Association internationale des Femmes juristes. A ce titre, elle a représenté le Liban partout dans le monde et participé à de multiples congrès internationaux. Elle avait travaillé dur pour obtenir sa licence en droit car elle avait, très jeune, dû travailler en marge de ses études, pour subvenir aux besoins de sa famille. Son père, décédé, alors qu’elle était encore universitaire, était fonctionnaire à la Banque Saïdah dont la génération de l’époque se souvient de la banqueroute.

Sa très grande qualité était sa générosité et sa fidélité à ses proches et à ses amis qui conservent d’elle le souvenir d’une personne généreuse et chaleureuse, toujours prête à aider son entourage et ceux qui lui demandaient un service sans rien attendre en retour. Connue pour toujours avoir porte ouverte et table accueillante à ceux qui faisaient appel à elle. Ceux qui ont connu sa mère témoignent de son intelligence dont, d’ailleurs, a hérité Jacqueline. Parmi ses meilleurs amis: le ministre Me Ramzi Jreige et l’attaché culturel de France au Liban, Jean-Claude Voisin auquel elle doit de nombreux voyages en France pour de multiples événements et congrès internationaux.

Dans ses papiers, publiés dans Magazine, Jacqueline Massabki donne l’idée de son style à la fois direct et poétique. C’est ainsi qu’elle décrit la Békaa: «Elle est vivante, elle est belle, dès qu’on l’aperçoit, la cime du Baïdar franchie rose et mauve, on l’aime comme une femme…». Décrivant le climat des cocktails mondains, elle écrit, non sans humour: «Les cocktails sont anonymes, ennuyeux et monotones mais si commodes…». Coauteur avec le journaliste scénariste français, François Porel, Jacqueline Massabki publie un roman paru en 1989, La mémoire des cèdres, récompensé du prix RTL grand public en 1990. Tous ceux qui l’ont connue ressentent une très grande perte qu’ils partagent avec son époux et sa famille.

Mouna Béchara

  

 

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