Magazine Le Mensuel

Nº 3021 du vendredi 2 octobre 2015

Initiative

Rentrée scolaire dans les écoles publiques. Une éducation gratuite pour tous

Les enfants libanais et étrangers recevront, cette année, une éducation gratuite dans les écoles publiques du Liban, grâce à l’aide de la communauté internationale. C’est ce qu’a annoncé le ministère libanais de l’Education et de l’Enseignement supérieur au lancement de la campagne intitulée Retour à l’école.

Fournir une éducation formelle gratuite aux élèves du jardin d’enfants à la classe de 9e dans les écoles publiques et sur l’ensemble du territoire libanais. C’est le but d’une campagne nationale lancée récemment par le ministère libanais de l’Education et de l’Enseignement supérieur. «Notre responsabilité est d’assurer l’accès à l’éducation à chaque enfant présent sur le territoire libanais», note le ministre de l’Education, Elias Bou Saab, au cours du lancement de la campagne Retour à l’école.
L’initiative est en phase avec l’engagement du ministère libanais de l’Education et des Nations unies pour assurer l’éducation à tous, un droit humain fondamental pour chaque enfant. Elle vise à atteindre166 667 Libanais et 200 000 enfants non libanais vulnérables, soit un total de 366 667 enfants. Le ministère, avec le soutien des agences de l’Onu et bailleurs de fonds internationaux, couvrira les frais d’inscription de l’école, ceux des fonds de parents, le coût des manuels scolaires et les outils stationnaires pour un peu plus de 325 000 enfants, grâce à la subvention de 94 millions de dollars. Un montant supplémentaire de 25 millions de dollars sera, par ailleurs, nécessaire pour fournir une éducation formelle au reste des enfants que l’initiative vise à atteindre, soit le nombre de 41 645 enfants défavorisés, non libanais des 200 000 enfants ciblés. «Cette année marque un développement majeur: nous doublerons le nombre d’enfants inscrits dans les écoles publiques libanaises comparé à l’année dernière», souligne Tanya Chapuisat, représentante de l’Unicef au Liban. Malgré cela, au moins 200 000 enfants étrangers resteront en dehors du système éducatif officiel, privés de ce droit élémentaire». Près de 1 278 écoles publiques prendront, cette année, les dispositions nécessaires pour gérer le nombre croissant de leurs élèves, alors que 259 autres établissements – soit une augmentation annuelle de 115 écoles – et 68 écoles de l’UNRWA ouvriront des classes dans l’après-midi pour les élèves étrangers. Parmi les priorités mentionnées, celle d’identifier les enfants hors de l’école et de favoriser leur intégration dans les écoles publiques libanaises. «A une époque où les réfugiés sont confrontés à des défis de plus en plus nombreux dans leur vie quotidienne, l’éducation certifiée pour leurs enfants est plus que nécessaire. Cela permettra également de les aider une fois qu’ils sont en mesure de retourner en toute sécurité dans leur pays», estiment les intervenants. Grâce à cette initiative, les enfants des réfugiés syriens passeront des espaces temporaires et non formels d’enseignement dans des camps informels à une éducation certifiée dans des écoles publiques. Cette démarche inclut un Programme pilote d’apprentissage accéléré, mis au point par le ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur, afin d’aider les enfants qui n’ont pas été à l’école depuis plus de deux ans à combler le retard d’apprentissage par un programme intensif de quatre mois. La poursuite de ce programme aboutira automatiquement à l’inscription dans une école publique.
L’inscription dans les écoles publiques est déjà ouverte aux enfants libanais et étrangers suivant les cours du matin, alors que celle des cours de l’après-midi  commencera le 5 octobre prochain.

NADA JUREIDINI

Retour à l’école en bref
Le lancement de la campagne nationale a été présidé par le ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur, Elias Bou Saab, en présence des bailleurs de fonds clés, notamment des représentants du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), de la délégation de l’Union européenne, des ambassades d’Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Norvège, des Pays-Bas, de France et de la Banque mondiale représentant les Fonds de placement de la crise Syrie Liban.

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