Magazine Le Mensuel

Nº 3027 du vendredi 13 novembre 2015

Economie & Finances

Suzuki. Partenariat entre la société G.A. Bazerji et la famille Dagher

La société G.A. Bazerji et Fils n’a pas vendu l’agence de représentation au Liban de Suzuki à Assaad Dagher, comme les rumeurs qui ont couru en ville. La compagnie G.A.Bazerji et fils a conclu un partenariat avec la famille Dagher, agent de plusieurs marques de voitures dont Citroën et Peugeot. Ce partenariat a été signé à la suite de l’identification de synergies possibles entre les deux groupes à plus d’une échelle, pour une meilleure rentabilité de la marque dans un marché local à potentiel limité, dû à son étroitesse et au manque. Interrogée par Magazine, une source proche du dossier a considéré comme un signe du temps les rapprochements entre agents économiques d’un même secteur dans le but de renforcer des services, à valeur ajoutée à la clientèle, dopés par une économie d’échelle et un retour sur investissement plus rapide.
Ce rapprochement intervient alors que les marques de voitures de luxe se montrent exigeantes vis-à-vis de leurs agents dans tous les pays du monde, en imposant certaines infrastructures spécifiques en harmonie avec l’image du produit haut de gamme de leurs enseignes. Les exigences de ces marques, en référence à des standards internationaux, ne font pas de distinction entre marchés développés et marchés émergents, a souligné la même source. Ainsi au moment où G.A. Bazerji et fils concluait ce partenariat, la marque Maserati (qui appartient aussi à G.A.Bazerji), formulait des demandes express portant sur la constitution d’une entité indépendante relative à Maserati. «Les investissements sont lourds en rapport avec l’infrastructure exigée», a commenté notre interlocuteur, ajoutant que le retour sur investissement au Liban est toujours aléatoire en termes de durée d’autant qu’un incident sécuritaire, même minime, est à même de perturber l’activité du marché sur une période suffisamment longue. A titre indicatif, il pointe du doigt les lourds investissements des agents au Liban de Mercedes quant aux salles d’exposition et aux garages de réparation des voitures.

 

Un seul segment affecté
Le ticket des voitures, dont le coût se situe entre 35 000 et 100 000 dollars, destiné à la classe sociale moyenne supérieure, a été grevé à la baisse en raison notamment du ralentissement économique qui prévaut dans le pays et des mesures prudentielles restrictives portant sur les crédits automobiles, émises par la Banque du Liban (BDL). Des mesures qui visent à protéger la banque et son client contre un éventuel défaut de paiement, mais qui ont pesé quand même lourd sur le budget du demandeur de prêt auto. A priori, le pouvoir d’achat de cette classe sociale a régressé vu la conjoncture dans le pays et la région, l’acculant à réviser à la baisse son budget pour l’acquisition d’une voiture. A cet état de fait est venue s’ajouter la condition imposée par la BDL pour l’octroi d’un prêt auto, soit un premier versement de l’ordre de 25% du prix du véhicule. Une rétrospective des chiffres montre que les ménages ont, depuis 2013, opéré un changement de cap dans leur choix et opté pour les petites cylindrées, dont le prix est inférieur ou égal à 15 000 dollars. n

 

Voyages
La diaspora prend ses distances avec la mère patrie

Avec l’impasse politique et l’incertitude sécuritaire qui dominent le pays, le Liban risque de perdre même les visites des membres de la diaspora, du moins ceux qui travaillent dans les pays du Golfe, notamment à Dubaï. Un Libanais basé à Dubaï a confié à Magazine qu’il a préféré cette année réduire le nombre de ses séjours dans la mère patrie en raison du lourd climat qui y prévaut et se rendre en famille sous d’autres horizons, notamment dans des pays de l’Asie du Sud-Est en quête de tranquillité, de joie de vivre et de découverte de nouvelles coutumes et traditions. Les Libanais semblent avoir changé de cap en délaissant quelque peu les pays du Vieux Continent pour découvrir les cultures asiatiques.

 

Supermarchés
Refus du paiement par chèque

Dans certains supermarchés de la région de Furn el-Chebbak, de grandes affiches écrites à la main ont été accrochées aux murs notifiant les clients du refus de la direction de recevoir tous genres de chèques pour le paiement des factures d’achat. Interrogé par Magazine, l’un des gérants de ces grands magasins a déclaré que les chèques sans provision deviennent monnaie courante parmi la clientèle et que les actionnaires du supermarché préfèrent se protéger contre ce genre de fraude. Le dernier fraudeur en date a rempli le cadi de produits de consommation pour la somme de 1 000 dollars et a payé par chèque sans provision. Non pas que l’administration ne soit pas en mesure d’identifier le fraudeur, mais ceci coûte du temps, de l’argent et perturbe le flux de cash dans les caisses du grand magasin, a fait remarquer notre source. Ces incidents répétitifs illustrent la détérioration du pouvoir d’achat de la classe à revenu faible à moyen. Dans ce contexte, les chiffres de la Banque du Liban (BDL) ont montré que le nombre des chèques compensés a reculé de 8,51% sur les neuf premiers mois de 2015. Le montant de ces chèques s’est élevé à 54,31 millions de dollars sur la période couverte en 2015 contre 59,36 millions un an auparavant. Concernant les chèques retournés, leur valeur a représenté 2,10% du total de la valeur des chèques compensés pour le seul mois de septembre 2015, soit une hausse de 1,91% sur un an.

Restauration
The Village ouvre ses portes à Dbayé  

The Village, un complexe qui compte seize restaurants et pubs, a ouvert ses portes sur la vieille route de Dbayé. Il s’étend sur 4 500 m2, alors que la superficie construite est de 2 500 m2. Urban Outlet, entreprise fondée et dirigée par Sami Hochar, est propriétaire du projet géré en matière d’exploitation en partenariat avec le groupe Venture. L’architecture est celle de C-Lab, tandis que le marketing et le branding sont signés tbsp (Table and spoon). Ce projet offre une expérience complètement différente de celle des restaurants basés dans les centres commerciaux ou ailleurs puisqu’il a adopté le modèle économique des clusters, qui a fait ses preuves dans le commerce du détail et qui allège les dépenses des exploitants, leur permettant de diviser entre eux le coût de l’exploitation.
The Village vise à attirer une clientèle de toutes les régions, notamment les habitants du Metn-Nord, une région qui revêt de plus en plus d’importance sur le plan de la vie la nuit.

Liliane Mokbel

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