Des rumeurs de menaces contre l’université de Kaslik ont conduit à l’annulation des activités prévues…
Ce qui s’est passé à Kaslik n’est pas du bon sens. Il faut continuer sa vie, d’autant que, jusqu’à maintenant, les forces de l’ordre ont prouvé leur crédibilité et leur efficacité. Laissons-les poursuivre leur mission et continuons notre vie. Etre vigilant oui, céder à la panique non. Le Liban est un pays utile pour tout le monde, pour tous les belligérants; personne n’a intérêt à l’entraîner dans l’inconnu. Cela ne veut pas dire que le danger n’existe pas, mais le Liban a été relativement épargné et nous espérons qu’il continuera à l’être.
Mais Daech est-il en dehors de ces normes?
Qui mène Daech? Ceux qui tirent les ficelles ont un calcul particulier pour le Liban; il faut miser sur cela. Ce qui se passe en Syrie est malheureux, mais nous espérons que le dialogue se poursuive. La guerre ne peut pas durer longtemps et les répercussions d’une solution seront bénéfiques pour le Liban.
Le pays devra-t-il, entre-temps, attendre longtemps pour élire un président?
Qui nous oblige à attendre? J’aurais souhaité que toutes les institutions fonctionnent, la présidence de la République, mais aussi le gouvernement pour gérer le quotidien et pour le moral des Libanais. C’est une honte d’être privé de chef d’Etat et d’être le seul pays au monde de ne pas en avoir. Cette situation remet le Liban et son existence en question. Les dirigeants en sont-ils conscients?
Arlette Kassas