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Nº 3043 du vendredi 4 mars 2016

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Entretien exclusif. Le patron de la Fifa et son épouse libanaise

Après Shakira, originaire de Zahlé, qui a épousé le joueur du FC Barcelone Gérard Piqué; Salma Hayek, originaire de Baabdate au Liban, que l’actrice a visité en 2015, qui a trouvé pour mari le milliardaire français François-Henri Pinault; Amal Alameddine, née à Beyrouth, qui a épousé l’acteur américain George Clooney; c’est au tour de Lina el-Achkar, originaire de Khreibé, dans le Chouf, de se faire parler d’elle. Entretien avec la femme du 9e patron de la Fifa (Fédération internationale de football), l’Italo-Suisse Gianni Infantino, qui déclare à Magazine: «J’adore le Liban».
Le 9e président de la Fédération internationale de football est marié, depuis 2001, à Lina el-Achkar. Ensemble, ils ont quatre filles. Au Liban, la nouvelle a été favorablement accueillie. Les Libanais exprimant leur grand enthousiasme et leur fierté du «gendre des Libanais», sur les réseaux sociaux.
Lina el-Achkar, ancienne bras droit du secrétaire général de la Fédération libanaise de football, Rahif Alamé, a également suivi une ascension similaire à son mari, due principalement à une simple coïncidence: sa participation, fin 1999, à un stage en Suisse, en lieu et place de Alamé (qui avait des obligations à Kuala Lumpur au comité exécutif de la Fédération asiatique), et ce, sous la supervision de son futur mari, Gianni Infantino. C’est le coup de foudre.
Très discrète, Lina el-Achkar a accompagné, dans l’ombre, l’ascension fulgurante de son mari aux instances footballistiques européennes, avant qu’il n’accède à la plus haute marche du football mondial, la Fifa. Elle a joué un rôle important tout au long de sa carrière jusqu’à son élection à la tête de la fédération.

Gianni Infantino: «J’adore le Liban»
Dans une déclaration exclusive à Magazine, le nouveau patron de la Fifa, Gianni Infantino (45 ans), affirme: «Lina reste le principal support de ma vie. J’adore le Liban et j’essaierai de le soutenir par tous les moyens».
Le président de la fédération internationale a confirmé «œuvrer pour la meilleure organisation du Mondial 2018 en Russie et du Mondial 2022 au Qatar, et ce, malgré les enquêtes en cours».
«Nous déploierons tous les efforts nécessaires pour appliquer les réformes adoptées par l’Assemblée générale de la Fifa, afin de retrouver la crédibilité de cette instance qui lui fait défaut ces jours-ci», a conclu Infantino.
Le nouveau patron de la Fifa avait débuté sa carrière sportive comme secrétaire général du Centre international d’étude du sport (CIES) à l’Université de Neuchâtel, en Suisse, après avoir été conseiller auprès de diverses instances dont les ligues espagnole, italienne et suisse.
Entré à l’UEFA en 2000, il a été chargé des questions juridiques et commerciales, puis nommé directeur de la division Services juridiques en janvier 2004. Depuis 2009, il occupait le poste de secrétaire général de l’UEFA. Il a contribué à consolider le football en Europe et le rôle de l’UEFA comme organe crédible.
Très à l’aise en public et devant les médias, sa maîtrise de plusieurs langues (italien, français, allemand, anglais, espagnol, portugais) lui a permis de se faire des amis à travers le monde. Longtemps dans l’ombre de Michel Platini à l’UEFA, le juriste italo-suisse a profité du retrait de son patron pour succéder à Joseph Blatter.

 

Lina el-Achkar Infantino: «je parle l’arabe avec mes filles»
Etre la première dame de la Fifa est une responsabilité importante et lourde. Comment l’assumez-vous?
Effectivement, être la première dame de la Fifa implique le soutien permanent et inconditionnel à mon mari, surtout dans sa lourde tâche qui consiste à redorer le blason de la première instance footballistique internationale.

Quelle a été votre réaction lorsque votre mari a été élu à la tête de la Fifa?
C’était un instant inoubliable. Une grande fierté et une grande confiance en lui et en ses compétences.

Vous vous êtes précipitée pour être la première à féliciter Gianni… Sa réaction?
C’est à ce moment qu’il a réalisé qu’il venait de gagner.  

En tant qu’experte dans le domaine footballistique, prodiguez-vous des conseils à votre mari?
Il m’écoute avec son cœur. Je lui propose toujours mes conseils sur la base de mon expérience et du suivi quotidien à travers les médias.

Comment pensez-vous pouvoir l’aider dans sa lourde tâche à la tête de la Fifa?
En continuant de soutenir ses efforts pour réformer la Fifa et aller de l’avant.

 

Qu’est-ce que vous vous rappelez de votre jeunesse au Liban, vos parents, votre village, votre travail à la Fédération libanaise?
C’était une jeunesse difficile pendant la guerre. Mon village c’est la maison de mes parents et de mon cœur. Quant à mon travail à la fédération, c’étaient les meilleures années de ma vie, avec des gens extraordinaires.

Vos messages au Dr Nabil Raï et à Rahif Alamé, patrons du football libanais.
Ce sont les deux hommes qui ont le plus marqué ma carrière.

Vos filles parlent-elles l’arabe?
Oui. C’est la langue de mon cœur. Je parle tout le temps l’arabe à la maison, avec mes jumelles Alessia et Sabrina, âgées de 13 ans, et avec Shanïa-Serena, 11 ans, et Dhalia-Nora, 5 ans.

Les précédents présidents
Robert Guérin (France): 1904 – 1906.
Daniel Burley Woolfall (Angleterre): 1906 – 1918.
Jules Rimet (France): 1921 – 1954.
Rodolphe William Seeldrayers (Belgique): 1954 – 1955.
Arthur Drewry (Angleterre): 1955 – 1961.
Stanley Rous (Angleterre): 1961 – 1974.
Joao Havelange (Brésil): 1974 – 1998.
Joseph Blatter (Suisse): 1998 – 2015.

Entretiens réalisés par Mohamed Fawaz

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