Magazine Le Mensuel

Nº 2889 du vendredi 22 mars 2013

general

Banques. 62 milliards $ aux mains de 500 déposants

Les dépôts auprès des banques libanaises des ressortissants étrangers et particulièrement du Golfe bénéficient de l’excellence de la gestion en temps de crise des fonds bancaires par les ressources humaines du pays, en plus de taux d’intérêt compétitifs par rapport à ceux appliqués sur le double plan régional et international et d’un secteur bancaire soutenu solidement par une banque centrale. Les dépôts bancaires ont enregistré au cours du 1er mois de 2013 une progression de 687 millions de dollars, atteignant près de 125,5 milliards de dollars, alors qu’ils s’étaient élevés à près de 124,9 milliards fin 2012, soit une croissance de 0,55% en un seul mois. Cet indicateur s’est répercuté sur le volume des avoirs des établissements de crédit, qui ont totalisé fin janvier de l’année en cours environ 153,06 milliards de dollars, contre 151,8 milliards fin 2012, ou une hausse de 1,2 milliard de dollars. Aussi, est-il important de souligner le mouvement des dépôts bancaires des non-résidants, y compris les émigrés libanais, dans la mesure où ces dépôts ont représenté à fin janvier 2013 quelque 24 milliards de dollars, soit un accroissement de 213 millions par rapport au 31 décembre 2012. Ceci dit, il est bon de savoir que la moitié des dépôts bancaires relève de moins de 0,8% des comptes bancaires. En des termes plus précis, plus de 62 milliards de dollars se trouvent effectivement aux mains de moins de 500 déposants, qui représentent d’importants rentiers puisqu’ils engrangent des rendements générés par les taux d’intérêt appliqués d’un montant de 3,5 milliards de dollars en rythme annuel. Parmi ces grands déposants, il existe de toute évidence un nombre non négligeable de ressortissants du Golfe. Partant de ce constat tout à l’avantage des déposants résidants et non résidants, les capitaux qui ont fui le Liban ont représenté un pourcentage de 5% à la suite de  l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et 3% lors de l’agression israélienne de 2006. Toutefois, ces sorties de fonds ont rapidement réintégré le secteur bancaire domestique. En 2011, la sortie de fonds a représenté moins de 1%.
 

LILIANE MOKBEL

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