Magazine Le Mensuel

Nº 2892 du vendredi 12 avril 2013

3 questions à...

Trois questions à cheikh Omar Bakri, prédicateur salafiste

Quelle est la situation actuelle à Tripoli où les incidents se multiplient?
En gros, la situation est une imitation réduite du «Printemps arabe» islamique dans la région. Un peu de désordre, mais pas un désordre total. La situation est également sous l’influence de ce qui se passe en Syrie et de la révolution contre le régime de Bachar el-Assad. Au Liban, le changement aura lieu sans aucun doute. Les sunnites croient que tout changement aura un impact positif sur leur statut et qu’ils auront un rôle plus important. C’est un printemps islamique par excellence.

Est-ce que cela influe directement sur la situation sécuritaire dans la capitale du Nord?
Tripoli connaît des incidents individuels, mais pas de violence. Cela est dû à la tension politique qui règne dans le pays et en particulier au Nord. Mais la façon de régler les incidents par les forces de l’ordre a contribué à calmer la situation. Elle a aidé à éviter l’explosion générale et des confrontations dont personne ne peut estimer les conséquences.

Telle par exemple celle de proclamer l’émirat islamique dans la région? Qu’en est-il de la présence de l’Armée syrienne libre?
Le projet d’un émirat islamique existe bien dans l’esprit des jeunes, mais le comportement des forces de l’ordre a empêché ce projet de se concrétiser. Quant à la présence de l’Armée syrienne libre, je peux vous assurer que, malgré mon souhait qu’elle soit présente, elle n’est pas dans la région, ni d’ailleurs al-Qaïda ou d’autres corpuscules. Le changement viendra et il faut l’accepter sans violence.

Arlette Kassas

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