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Nº 2894 du vendredi 26 avril 2013

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Nouhad Damous, pionnier et icône de l’hôtellerie au Moyen-Orient. Horeca, une plateforme idéale pour des plats en forme

«Les hôtels sont des refuges où le touriste soigne chaque soir son insatisfaction». Célébrant son 20e anniversaire, le salon Horeca a ouvert ses portes du 9 au 12 avril 2013 au Biel. Rencontres, forums, concours et conférences organisés pour stimuler et inciter les professionnels hôteliers à plonger dans l’assiette de l’art culinaire et hospitalier. Nouhad Damous répond aux questions de Magazine.
 

Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
C’était en 1951, il y a environ soixante ans, j’ai pensé que l’hôtellerie allait avoir un avenir florissant. C’est ainsi que je me suis lancé dans des études se rapportant à ce domaine aux Etats-Unis et en Suisse.
Parlez-nous de votre parcours. Après mes études aux Etats-Unis et en Allemagne, le ministère de l’Education au Liban m’a demandé de diriger l’école hôtelière, ce que j’ai fait de 1957 à 1995. L’école hôtelière englobait un hôtel et un restaurant d’application ouverts au public. J’ai également été nommé conseiller chargé d’établir des écoles hôtelières dans les pays arabes. Ce n’est qu’à partir de 1995 que j’ai décidé de présenter ma démission de l’école hôtelière de Dekwané pour la simple raison que les responsables étaient guidés davantage par la politique que par la formation valable des élèves. En d’autres termes, ils voulaient faire accepter des élèves au sein de l’établissement qui, d’après moi, n’étaient pas faits pour l’hôtellerie. Je pense personnellement que quelqu’un qui n’a ni le caractère ni la passion nécessaires pour l’hôtellerie ne devrait pas s’acharner à perdre son temps et celui des responsables pour une formation qui finirait par être vaine. J’ai donc instauré par la suite le Hospitality Services, un des premiers établissements dans le monde arabe à organiser un salon. C’est dans ce sens que nous organisons le salon Horeca (hôtels, restaurants, cafés) destiné aux professionnels au Liban, au Koweït, en Arabie saoudite et en Jordanie. D’autres salons sont régulièrement tenus. Nous pouvons citer, à titre d’exemple, le Food Festival voué au grand public et le Garden Show annuel. Ajoutons à cela trois revues: le Hospitality News Magazine qui comporte un «digest» d’informations pour les hôteliers et restaurateurs, la revue Taste and Flavour et la revue Traveller qui concernent le tourisme libanais, permettant ainsi aux Libanais comme aux étrangers de mieux connaître les sites du pays. Il faut mentionner également le Salon culinaire qui regroupe tous les cuisiniers et pâtissiers du Liban et qui ont la chance, une fois par an, de passer un concours portant sur quinze sujets différents. L’importance de ce concours réside dans le fait qu’il permet aux hôteliers – restaurateurs de mieux former leurs employés pour une participation convenable à ce concours.

 

Quelles sont les compétences nécessaires pour diriger un hôtel?
Avoir la passion de servir les gens. Sans elle, un hôtelier ne sera jamais capable de réussir même s’il détient les meilleurs diplômes. Il faut également avoir une certaine expérience dans la gestion du métier.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients d’un tel métier?
Les avantages sont multiples: c’est d’abord et avant tout le plaisir de servir et de rencontrer les gens. Quant aux inconvénients, je relève principalement le fait de devoir travailler le dimanche et les jours fériés et ce, sur de longues heures. Mais pour ceux qui ont la passion, cela ne pose pas problème.

 

Quel serait le meilleur moyen permettant à l’hôtelier de faire du marketing direct?
La meilleure façon pour faire du marketing, c’est le contact direct. Voir les gens, les rencontrer est primordial pour un tel métier.

 

L’hôtellerie est étroitement liée au secteur touristique. Comment travaillez-vous avec le ministère du Tourisme sur vos problématiques communes?
En réalité, nous travaillons plus ou moins seuls. Le ministère nous encourage dans les multiples activités que nous entreprenons.

 

Propos recueillis par Natasha Metni
 

Historique du mot hôtel
«C’est au XVlle siècle que le mot hôtel désigne un lieu où l’on peut séjourner et bénéficier d’un certain confort».
A la fin du XIXe siècle, l’Europe assiste au développement du parc hôtelier européen et les hôtels se localisent presque partout.

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