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Nº 2908 du vendredi 2 août 2013

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La thromboembolie veineuse. Banale, fréquente mais mortelle

La thromboembolie veineuse (TEV) se classe au troisième rang mondial des maladies cardiovasculaires les plus courantes. Elle est cependant la cause de décès la plus facile à éviter. La thrombose veineuse profonde et l’embolie pulmonaire sont les deux formes de cette pathologie fort répandue. Eclairage.

Appelée phlébite, la thrombose veineuse est la formation d’un caillot dans une veine. Elle survient le plus souvent dans les jambes. Les signes évocateurs au niveau d’un membre inférieur sont une douleur, un gonflement et une rougeur. «Bien que la thrombose veineuse soit très fréquente au niveau des jambes, toutes les veines de l’organisme peuvent être atteintes, comme celles des bras, du système digestif ou du cerveau. «La gravité d’une thrombose veineuse des membres inférieurs est liée au fait que le caillot peut se détacher de la paroi de la veine, être entraîné dans la circulation sanguine puis se bloquer au niveau de l’artère du poumon et être responsable d’une embolie pulmonaire qui, lorsqu’elle est sévère, peut être mortelle», admet le Dr Alaa el-Alawné, cardiologue chez Bayer, au cours d’une session d’information destinée aux médias.
Les signes les plus fréquents d’une embolie pulmonaire sont, selon lui, une douleur brutale au thorax, un essoufflement, une accélération de la fréquence cardiaque et un crachat sanglant.
Qui est exposé au risque d’une thromboembolie veineuse? Les patients subissant une intervention de chirurgie orthopédique lourde pour une arthroplastie de la hanche ou du genou, ainsi que ceux admis à l’hôpital en raison d’un état de santé préoccupant et ceux ayant subi une immobilisation récente sont parmi les individus les plus exposés.
Le risque d’une thromboembolie veineuse symptomatique est en effet plus élevé chez les patients qui viennent de subir une intervention de chirurgie orthopédique lourde que dans l’ensemble de la population. Parmi les facteurs de risque liés au patient ou prédisposants, on compte la thrombophilie héréditaire, l’âge, l’obésité, les antécédents d’une thromboembolie veineuse et les varices. En l’absence de traitement préventif, le risque absolu après une arthroplastie de la hanche ou du genou se situe entre 40 et 60%.

Prévenir et traiter la TEV
Selon le Dr Alawné, les anticoagulants constituent le socle du traitement préventif destiné à éviter les caillots sanguins potentiellement mortels, mais les traitements classiques les plus couramment utilisés sont associés à des inconvénients non négligeables. Le traitement classique de référence destiné à prévenir la TEV associé à la chirurgie orthopédique est constitué d’une classe d’anticoagulants appelés «héparines». Les héparines doivent être administrées sous forme d’injection, ce qui peut présenter des inconvénients et provoquer une gêne. De plus, certains patients mis sous héparine peuvent subir une réaction rare mais grave, ce qui peut provoquer ou aggraver une thrombose. Cependant, les nouveaux anticoagulants par voie orale semblent être prometteurs car ils ne présentent pas les inconvénients des anticoagulants classiques.
Parmi les avantages des nouveaux anticoagulants par voie orale, on trouve une coagulation prévisible ne nécessitant ni surveillance régulière, ni adaptation posologique, un risque atténué d’interactions médicamenteuses et aucune restriction alimentaire.

NADA JUREIDINI

Comment reconnaître la TEV?
– Une douleur vive et soudaine au niveau de la cuisse et/ou du mollet. Elle est due à la pression exercée par la stagnation du sang dans la veine.
– Un gonflement au niveau de la jambe ou du mollet.
– Une rougeur, une sensation de chaleur, une dilatation des vaisseaux sanguins, le plus souvent dans les membres inférieurs.
– Des douleurs brutales dans la poitrine, associées à une difficulté respiratoire et à une forte angoisse, symptomatiques d’une embolie pulmonaire.
– Une toux sèche, des sueurs froides, une coloration bleuâtre des lèvres, de la peau et des ongles peuvent accompagner les douleurs thoraciques.
– Des maux de tête sévères et inhabituels ne cédant pas aux antidouleurs.
– Des troubles visuels soudains.

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