En privé

La poignée de main de Walid Joumblatt et de l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdel-Karim Ali, est un message que Joumblatt a voulu adresser aux principaux concernés à l’intérieur comme à 
l’extérieur. Un parlementaire chiite affirme que le mercredi 4 décembre dans l’après-midi, Walid bey a informé Hussein Hajj Hassan par téléphone qu’il était en route vers le centre Chamseddine pour lui exprimer sa sympathie après la mort au combat en Syrie de Ali Rida, neveu du ministre du Hezbollah. Le leader de Moukhtara est arrivé peu de temps après sans aucun accompagnateur. Il a salué le ministre puis s’est retourné sans hésiter vers Ali qu’il a salué. Il est resté un quart d’heure avant de regagner son domicile. Il serait naturel que les milieux de Joumblatt placent cette poignée de main dans le cadre des civilités, d’autant plus que Hajj Hassan avait présenté ses condoléances à Joumblatt pour le décès de sa mère. Saluer le représentant de Damas à Beyrouth équivaut, selon une source, à une reconnaissance du régime doublée d’une volonté d’apaisement. Joumblatt, qui avait ap-pelé à placer l’unité des Renseignements sous le commandement de l’armée, a décrété une trêve avec le palais des Mouhajirin, tout en sachant que la normalisation avec Bachar el-Assad n’est pas à l’ordre du jour.