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Nº 2997 du vendredi 17 avril 2015

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Dérivés pétroliers. Au recul des prix, tout le monde est gagnant

Les prix à la baisse du pétrole devraient conduire à un allègement de la pression des déficits des comptes courants et des opérations financières. En particulier, le gouvernement gagnerait près de 2% en termes de PIB du seul fait du recul des transferts de fonds du Trésor à l’Electricité du Liban (EDL), aidant à réduire le déficit fiscal de 7% en 2015, alors qu’il était de 12,5% en 2014. Toutefois, Moody’s a considéré qu’en l’absence de réformes radicales du secteur de l’énergie, les subventions consenties à l’EDL ne baisseraient qu’à court et moyen termes, liés proportionnellement à la volatilité des prix des dérivés pétroliers. Selon les projections de l’agence, la moyenne du prix du baril de pétrole serait de 55 dollars en 2015, pour grimper à 65 dollars en 2016. Ces prévisions auraient été établies avant l’annonce de l’accord stratégique entre les Etats-Unis et l’Iran, qui devrait conduire normalement à une levée de l’embargo économique américain imposé à la République islamique. Ce qui se traduirait par un repositionnement de l’Iran sur le marché de production et d’exportation de l’or noir. Nonobstant les sanctions économiques, ce pays avait été contraint d’emmagasiner des quantités énormes de barils de pétrole non vendus en raison du recul de la production de l’or noir à partir de 2011 de 4 millions de barils/jour à 2,5 millions de barils/jour. A cela s’ajouterait bientôt la reprise de ses exportations pétrolières, qui passeraient de 1,21 millions de barils/jour à près de 3,6 millions de barils/jour. Une conjoncture qui ne serait que plus favorable aux finances du Liban et au pouvoir d’achat du citoyen.
Par ailleurs, le recul du prix du pétrole contribuerait à maintenir le taux d’inflation sous contrôle pour l’année en cours. L’indice des prix à la consommation a régressé de 2% sur un an durant les deux premiers mois de 2015, alors que ses différentes composantes ont montré des tendances divergentes à la hausse comme à la baisse.
Le sous-indice du transport a reculé de 6,8% en février 2015, alors que celui des produits alimentaires a gagné 1,57%. D’après les prévisions de Standard & Poor’s, la croissance de l’indice des prix à la consommation pourrait tomber à 1% fin 2015, alors qu’elle avait enregistré 3% en 2014.

Liliane Mokbel

 

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