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Nº 3031 du vendredi 11 décembre 2015

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Frangié selon Joumblatt. Un homme réaliste et rationnel

Pour le député Walid Joumblatt, les fortes attaches du député Sleiman Frangié avec le président Bachar el-Assad ne constituent pas une raison suffisante pour que son élection à la tête de la République soit rejetée par des fractions du 14 mars, c’est ce que rapportent des analystes qui le citent. Le leader druze attire l’attention sur le fait que l’allié stratégique politique et militaire d’Assad au Liban est bien le Hezbollah, présent dans le gouvernement et autour de la table du dialogue, par conséquent l’accession de Frangié au pouvoir ne sera pas un facteur déterminant de l’extension ou du resserrement de l’influence du président syrien sur la scène libanaise.
D’après son expérience personnelle avec le chef des Marada, Joumblatt estime que l’homme fait partie de ces personnes réalistes et rationnelles, c’est ainsi qu’il a été perçu lors des rounds du dialogue, se démarquant des autres pôles chrétiens et de leurs entourloupettes.
Selon ceux qui suivent de près l’évolution de la relation entre les deux hommes, Frangié et Joumblatt se sont rencontrés à plusieurs reprises, les derniers temps, loin du tapage médiatique. Ils se sont accordés sur la majorité des points de discorde interne. Sont restées en suspens, les divergences de vue sur la crise syrienne et la relation avec le président Assad. Frangié a été très franc en précisant qu’il ne fera absolument aucune concession à ce sujet, ni au sujet de l’alliance avec le Hezbollah, quelles que soient les considérations. La franchise du leader du Nord, qui a aussi insisté sur ses liens fraternels avec les autres pôles druzes, Talal Arslan et Wiam Wahhab, a rassuré le chef du Parti socialiste progressiste (PSP). Les mêmes sources rapportent que les affinités entre les deux hommes se sont consolidées dans le cadre du dialogue national, via une vision commune de la loi électorale, de la loi de 1960 et du découpage des cazas. Une formule de scrutin qui éliminerait les cazas se traduirait en perte pour les deux politiciens. C’est donc la loi électorale qui a brisé le premier obstacle entre Joumblatt et Frangié.

Chaouki Achkouti

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