Magazine Le Mensuel

Nº 3072 du vendredi 2 décembre 2016

Confidences partis

Confidences Partis

A qui appartient le Litani?
En amont et en aval de la journée nationale pour la protection du Litani, le 23 octobre, le Hezbollah et le mouvement Amal ont manœuvré afin de s’attribuer la paternité de cet événement. Les députés et les responsables du tandem chiite étaient de toutes les activités de sensibilisation à la dépollution du cours de ce fleuve, et ont fait ombrage aux députés de la Békaa-Ouest, membres du Bloc du Futur. Le Hezbollah et Amal ont exercé des pressions pour l’adoption par le Cabinet Salam de la loi visant à nettoyer le fleuve de la source à l’embouchure. Les enjeux sont d’autant plus importants que le coût de ce projet titanesque, qui devrait s’étaler sur 7 ans, est estimé à 1 100 milliards de livres libanaises.     

Que fait l’unité israélienne 8 200?
Les partis politiques libanais ont choisi les réseaux sociaux pour leurs confrontations qui prennent, souvent, des tournures virulentes. Récemment, les Forces libanaises (FL) et les Kataëb ont dû officiellement appeler leurs partisans, qui s’écharpaient sans ménagement, à la retenue. Ils n’avaient rien à envier aux sympathisants du Courant patriotique libre (CPL) et du mouvement Amal, qui se sont déchaînés sur Facebook et Twitter. Une source de sécurité libanaise met en garde contre le rôle d’Israël dans l’exacerbation des passions politiques, sectaires et communautaires sur le Web. Cette source affirme que l’unité israélienne 8 200, chargée de la guerre électronique, a créé des milliers de pages sur les réseaux sociaux, animées par des personnes fictives portant des noms arabes à connotation religieuse, dans le seul but d’alimenter la discorde dans les sociétés arabes. L’unité 8 200, également appelée Israeli SIGINT national unit, a été créée en 1952.

Allouche contient la fronde de Tripoli
L’ancien député de Tripoli, Moustafa Allouche, a joué un rôle de premier plan pour étouffer dans l’œuf une mini-fronde qui menaçait le Courant du futur (CDF), dans le chef-lieu du Liban-Nord, après la décision de Saad Hariri de soutenir la candidature de Michel Aoun à la présidence de la République. M. Allouche et plusieurs responsables du Futur à Tripoli, dont le président de l’association al-Nour, Haïtham Mbayed, le président de l’association Sportifs pour le Liban, Wafic Ibrahim, et des cheikhs proches du courant bleu, ont déployé de sérieux efforts, ces derniers temps, pour faire taire les voix discordantes. Le mouvement conduit par M. Allouche a fait pression sur les députés récalcitrants de la ville, qui ont fini, tous, par s’aligner sur les consignes de vote de Saad Hariri.

Apaisement du discours interpartisan
Le nouveau climat politique, qui s’est installé dans le pays après l’élection présidentielle, est caractérisé par un apaisement du discours interpartisan, en dépit des tiraillements qui ont accompagné la formation du gouvernement. Dans ce contexte, une amélioration des relations entre le Hezbollah et d’autres formations est prévue. Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a exprimé son souhait de rencontrer le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah. Les Kataëb ont adressé au Hezbollah un message similaire, proposant la reprise des contacts bilatéraux au plus haut niveau.

L’argent ne vient toujours pas
En dépit des informations qui ont circulé sur une prochaine amélioration des finances du Courant du futur (CDF), dirigé par Saad Hariri, après la décision saoudienne de verser une partie des sommes dues à la société Saudi-Oger, les cadres du courant bleu n'ont toujours pas reçu leurs salaires impayés. Au contraire, le cycle de la fermeture des institutions du parti se poursuit, avec le licenciement d'une vingtaine d'employés de dispensaires relevant de la Fondation Hariri, à Tripoli.  
 

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