Le Golf Club fuit le fisc
Le Golf Club n’a pas payé ses taxes municipales depuis 2017. La municipalité de Ghobeiry a saisi le parquet et a accusé le Golf Club de «fraude fiscale, d’enrichissement illégal et d’atteinte grave aux fonds publics». Selon certaines sources, le club doit à la municipalité de Ghobeiry près de 309 600 000 L.L. pour 2017, 305 400 000 L.L. pour 2018 et 300 millions de livres pour 2019. Dans sa plainte devant le parquet, la municipalité a réitéré son accusation faisant état de la mainmise du Golf Club sur un terrain d’une superficie de 61 000 m2 appartenant au bien-fonds 3908 à Chiyah en plus de l’empiètement sur une partie des terrains relevant des biens-fonds consacrés à l’armée libanaise où se trouve l’une de ses casernes. Dans ce cadre, le Golf Club se serait accaparé de 58 000 m2 d’un terrain sur lequel il aurait construit une piscine et d’autres annexes.
Crédit logement La Banque de l’Habitat ouvre les vannes
Le Fonds arabe de développement économique et social (AFESD) basé au Koweït a accordé à la Banque de l’Habitat un prêt de 165 millions $ sur une période de 30 ans à un taux annuel de 2,5%. Cet argent sera utilisé pour l’octroi d’environ 1 000 prêts-logements libellés en livres libanaises à un taux d’intérêt annuel de 5,5%. Cette initiative de la Banque de l’Habitat permettra d’alléger le ralentissement de l’activité dans le domaine de l’immobilier. Soulignons que les demandes de prêts logement sont présentées au siège de la Banque de l’Habitat, qui s’en occupe directement.
500 millions $ pour les prêts
Le total des montants alloués aux prêts logement s’est élevé en 2019 à près 500 millions $ si l’on compte l’avance de 162 millions $ accordés par le Fonds arabe du développement économique et social à la Banque de l’habitat, l’avance de 220 millions $ de prêts subventionnés par la BDL et 100 millions $ pour les Libanais de l’étranger.
Logement à bas et moyen prix
La demande dépasse l’offre
La demande sur des logements à bas et moyen prix s’élèverait à 41 500 alors que l’offre n’est que de 29 500 sur cette catégorie. Ce dernier chiffre est en grande partie dû à l’évacuation d’unités de logement suite à la nouvelle loi sur le loyer, selon une étude présentée par le Conseil économique et social.
L’état responsable d’assurer un logement décent
La législation consacre le droit de chaque citoyen à avoir un logement décent selon ses propres moyens. La loi sur l’habitat promulguée en 1962 et amendée en 1965 stipule que l’Etat a l’obligation d’aider les Libanais à bas ou moyen revenu à trouver un logement décent, que ce soit en ville ou en montagne. Le logement décent ne signifie pas l’acquisition d’un terrain ou la construction d’une maison mais il englobe toutes les alternatives adéquates. Ceci signifie l’adoption par l’Etat de toutes les mesures pour éviter que le citoyen ne se retrouve dans la rue, l’interdiction des évacuations par la force d’un logement et de toute discrimination.
24 millions de m2 acquis par des étrangers
L’acquisition de biens-fonds non bâtis par des ressortissants étrangers revient sur le tapis. Des voix s’élèvent dénonçant le non-respect de l’article 11 de la loi sur l’acquisition de terrains non bâtis par des non Libanais. Les dispositions de cet article stipulent que tout étranger qui s’approprie une parcelle de terrain doit dans les cinq années à venir passer à l’exécution du projet pour lequel il a effectué l’acquisition. Or, il existe aujourd’hui près de 24 millions m2 de terres vendues à des étrangers non utilisées.
Liliane Mokbel