Papers of dialogue
Des ponts entre l’Italie et le monde arabe
L’Agence de presse italienne lance, depuis Beyrouth, le magazine Papers of dialogue – Awraq al-hiwar. Son objectif: susciter un dialogue culturel entre l’Italie et le monde arabe.
Papers of dialogue – Awraq al-hiwara: c’est le nom du nouveau magazine lancé par l’Agence de presse italienne (AGI, Agenzia Giornalistica Italia). Le magazine établit, suscite un dialogue culturel entre l’Italie et le monde arabe. Publiée en deux langues, anglais et arabe, cette revue trimestrielle prévoit la collaboration d’experts en géopolitique et en économie et des représentants du monde académique et culturel, sélectionnés par la rédaction d’AGI, dans les différents pays du monde arabe et en Italie. Elle s’adresse à tous ceux qui croient que la connaissance réciproque et le dialogue peuvent contribuer à mettre en œuvre un parcours de coexistence pacifique et de développement. Tirée à plus de 10000 exemplaires, elle est distribuée gratuitement dans la région Mena et les pays du CCG, et est disponible sur le site www.agiarab.com
Le lancement de la première édition de Papers of dialoguea eu lieu mardi 21 février dernier, lors d’une conférence de presse tenue à l’ambassade d’Italie. Giuseppe Morabito, ambassadeur d’Italie au Liban, salue cette initiative qui «vise à comprendre et à répandre, auprès de l’opinion publique, ce qui se passe dans le monde arabe». «Mais Papers of dialogueest plus que cela, ajoute-t-il. C’est une manière de créer de nouveaux liens avec les acteurs principaux du monde arabe qui change très rapidement et que nous, Européens, avons parfois de la difficulté à comprendre et à s’en approcher».
De son côté, Roberto Iadicicco, directeur de la rédaction de la nouvelle revue, affirme que le nom du magazine a été «justement choisi pour souligner notre désir de tisser un dialogue qui soit ouvert, polyphonique et pluriel. Cette revue veut dépasser l’idée de l’affrontement entre civilisations, le préjugé soutenant qu’il existe un «nous» et un «eux», comme par exemple un Occident en opposition à un monde arabe ou musulman. En fait, de nombreux auteurs de cette revue ne peuvent même pas se classifier Occidentaux ou Arabes». Pour Iadicicco, la globalisation offre aux citoyens du XXIe siècle de nouveaux défis et de nouvelles opportunités, rendant le dialogue interculturel encore plus important. «Nous sommes certains qu’à travers le dialogue, nous avons la chance de dépasser les risques de la peur et du préjudice, pour bâtir un meilleur avenir. Nous reconnaissons notre identité comme le plus important sens à nos vies. Toutefois, l’identité ne doit pas être utilisée comme arme pour se battre l’un contre l’autre. Au contraire, nos différences peuvent nous stimuler afin de comprendre nos cultures réciproques». Et Iadicicco souligne l’importance du lancement du magazine au Liban, «preuve que la coexistence entre différentes cultures, ethnies et religions est possible même si difficile par moment». Pour Allessandro Pica, directeur général d’AGI, «Papers of dialoguetémoigne de l’engagement d’AGI dans le développement de relations efficaces avec les pays du monde arabe». «Nous sommes convaincus que l’information journalistique peut contribuer à jeter les fondements d’un dialogue pacifique entre les différentes cultures», affirme Pica.
Salim Sayegh salue cette initiative qui, d’après lui, sera couronnée de succès. Il insiste sur la nécessité de croiser les perspectives entre l’Occident et l’Orient et sur la connaissance que pourra aussi apporter l’Orient à l’Europe pour lui permettre de mieux comprendre sa relation avec son environnement. Pour Sayegh, le dialogue est «un mode de vie au Liban où dix-huit communautés différentes vivent dans le respect».
Finalement, Tarek Mitri estime que «le dialogue véritable emprunte un chemin étroit entre l’échange superficiel de courtoisie et les négociations politiques. Il a besoin d’être constamment réaffirmé». Nayla Rached
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