De nombreuses personnes ignorent toujours le lien entre les maladies métaboliques, tel que le diabète, et les maladies cardiovasculaires. On estime cependant que deux sur trois patients souffrant de diabète succombent à plusieurs complications, dont les crises cardiaques et les congestions cérébrales.
Près de 20% des Libanais souffrent de diabète. Une maladie qui ne cesse d’augmenter au Moyen-Orient et au Liban. Les personnes souffrant de diabète de type 2 sont plus susceptibles d’être touchées par une maladie cardiovasculaire. En effet, des taux élevés de glucose sanguin, non gérés efficacement, peuvent nuire aux artères coronaires. La coronaropathie ou le durcissement des artères est la maladie cardiovasculaire la plus fréquente chez les diabétiques. Il est donc urgent de sensibiliser le public à la gestion et au traitement des maladies qui laissent un impact sur la vie quotidienne des Libanais, estiment les experts réunis lors d’un sommet organisé en collaboration avec MSD et consacré aux maladies cardiovasculaires.
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès des personnes souffrant de diabète de type 2 ayant souvent besoin à la fois de traitement glycémique et lipidique. Une situation aussi dangereuse que celle des patients souffrant de maladies coronaires cardiaques, dont 40% peuvent recevoir des statines. Plus des trois quarts des patients prennent des médicaments afin de diminuer le taux du cholestérol, quoique le tiers de ces patients ne se conforment pas aux recommandations. De nouveaux traitements sont donc importants, puisqu’ils répondent au besoin de gérer les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires des patients souffrant du diabète de type 2 et des taux élevés de sucre dans le sang. Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les patients diabétiques. Ainsi, les taux élevés de sucre dans le sang peuvent-ils augmenter la formation de plaques dans les artères, causant aux patients diabétiques le risque de maladies cardiovasculaires. En augmentant la sensibilisation entre le médecin et le patient, la prévalence des maladies et des complications fatales est réduite considérablement.
Cholestérol et diabète
En outre, le mauvais cholestérol est responsable de la formation de plaques de graisse qui provoquent le durcissement des artères. Chez les personnes atteintes de diabète de type 2 les dommages peuvent être plus graves que chez les gens qui n’ont pas de diabète. Il faut généralement conserver le niveau de bon cholestérol HDL au-dessus de 40 et le mauvais cholestérol LDL en deçà de 129.
Nada Jureidini
Trois questions au Dr Akram Echtay, endocrinologue
Quel est le lien entre le diabète et les maladies cardiovasculaires?
Les gens qui vivent avec le diabète risquent davantage de présenter des conditions associées aux maladies cardiovasculaires, telles que l’hypertension artérielle, des taux élevés de mauvais cholestérol, des taux faibles de bon cholestérol ou l’embonpoint. Le risque d’être touché par une maladie cardiovasculaire augmente si le diabète est mal géré. Les antécédents familiaux et les facteurs associés au mode de vie, tels que le tabac et le manque d’activité physique, contribuent aussi à ce risque.
Quel est l’objectif du sommet?
Il s’agit de sensibiliser le public à bien gérer le diabète pour éviter les complications liées à la maladie. Les symptômes du diabète passent souvent sous silence et plusieurs personnes ignorent qu’ils en souffrent. Il faut donc contrôler le taux de glucose sanguin, l’hypertension artérielle et réduire les taux de cholestérol élevé pour une bonne gestion de la maladie. Car une gestion efficace du diabète peut diminuer les risques associés à toutes les complications qui en découlent.
Peut-on prévenir les maladies cardiovasculaires?
Grâce à une alimentation saine, des exercices physiques réguliers, un poids dans les moyennes, une bonne gestion des facteurs de risque et un suivi médical, nous pouvons contribuer largement à diminuer le risque de maladies cardiovasculaires.
Propos recueillis par N.J.