En privé

L’affaire du parking du cimetière de Raoudat el-Chahidayn près du rond-point Chatila dans la banlieue-sud est toujours en suspens entre la direction des Awkaf au sein du conseil supérieur chiite et la municipalité de Beyrouth sur fond de vieux conflit foncier. La municipalité accuse le conseil chiite d’accaparer des parcelles du terrain de l’ancienne Forêt de Beyrouth qui s’étendait du quartier de Ghobeïri jusqu’à Chyah, alors que le Conseil ne partage pas cet avis et insiste pour dire que c’est la guerre civile qui a contraint les citoyens du quartier en question à utiliser une partie très minime de ce terrain pour y enterrer leurs morts tombés sur la ligne de démarcation, ou au cours de l’invasion israélienne du sud en 1978. La municipalité, ajoutent les sources du conseil, n’a pas soulevé le cas du bâtiment érigé près du cimetière qui abrite une école technique relevant du fils du cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, proche du 14 mars, alors qu’elle s’oppose à l’aménagement d’un parking visant à faciliter la vie aux visiteurs du cimetière. La source ajoute que les deux parties démentent le caractère communautaire de ce litige foncier. La direction des Awkaf chiite a, en effet, suspendu les travaux et appelé les contestataires à prendre contact avec elle pour parvenir à un règlement satisfaisant pour tout le monde.