Magazine Le Mensuel

Nº 2855 du vendredi 27 juillet 2012

Santé

Zoom sur les glaces. Choisir le bon cornet

L’été, c’est la saison des glaces! Rien de mieux qu’un sorbet ou un cône pour affronter les températures estivales. Vous n’avez que l’embarras du choix pour satisfaire vos envies les plus givrées. Mais attention! Ces plaisirs gourmands sont souvent très caloriques.

 

Il y a glace et glace!
Il existe de nombreuses variétés de glaces, et les appellations sont très encadrées. Ainsi, en fonction de la composition, on peut distinguer, les crèmes glacées qui doivent contenir au moins 8% de matières grasses animales (crème fraîche ou éventuellement beurre); les glaces qui contiennent au moins 5% de matières grasses (du lait ou végétales); les sorbets fabriqués à base d’eau, de sucre et de fruits (au moins 25%) et sont sans ajout de matières grasses. A noter: le seuil minimal de 25% de fruits est ramené à 5% pour les fruits exotiques et 10% pour les agrumes.

 

Plaisirs en solitaires
En matière de glaces individuelles, les glaces grand format ont envahi le marché depuis quelques années. Ceux-ci apportent deux à trois fois plus de calories qu’un esquimau «classique». Prenez par exemple un poids de 92 g, celui-ci contient 30 g de sucre, 22 g de graisse (dont la moitié de graisses saturées), soit au final 346 kcal! En comparaison, une glace à l’eau de 60 g vous apportera 10 g de lipides, 0% de matières grasses et environ 50 kilocalories. Dans tous les cas, ces énormes glaces sont à consommer avec modération.

 

Pour toute la famille…
La valeur sûre en matière de glace, ce sont les bacs et autres pots familiaux vendus en grande surface. Car en période de forte chaleur, on aime terminer les repas par quelques crèmes glacées et autres sorbets… Les marques rivalisent d’innovations en matière de goûts. Un conseil: préférez les sorbets, qui sont toujours moins caloriques que les préparations glacées (souvent deux à trois fois moins)… et toujours très bons!
Dans tous les cas, n’hésitez pas à comparer les calories. Mais attention: de nombreux fabricants mettent en avant sur l’étiquette l’énergie pour 100 ml et non pour 100 g, ce qui permet de les croire plus «légers»: vous divisez les calories par deux!

 

Vive les glaces light?
Des glaces version light, le rêve de tous les gourmands! Mais c’est souvent trop beau pour être vrai. Le secret de ces gourmandises allégées: on enlève un peu de matières grasses et de sucre, et on ajoute des fibres et des
édulcorants… Pour les bâtonnets individuels light, on réduit aussi discrètement la taille ou le poids (environ 10 à 30% de moins selon les cas). Mais pour que la glace reste un plaisir, les fabricants ne peuvent pas retirer beaucoup de calories… En gros, vous allez gagner un tiers de calories sur les bacs light et un peu plus sur un bâtonnet individuel. Mais attention: le fait de prendre des glaces allégées déculpabilise, et l’on a souvent tendance à en reprendre plus facilement… Dans ce cas, mieux vaut prendre une glace normale de temps en temps plutôt que de se jeter sur les light.

 

Gardez la chaîne du froid
Les glaces sont fabriquées à une température de -45°C. Puis elles sont conservées en magasin à -18°C. N’achetez pas de glace si la boîte est recouverte de givre: cela veut dire que la chaîne du froid a sûrement été rompue. Mettez les glaces que vous achetez dans un sac isotherme, et rentrez vite à la maison. Vous pouvez garder glace et sorbets dans votre congélateur jusqu’à 24 mois (vérifiez sur l’emballage, il peut y avoir une date limite). Ne recongelez jamais une glace que vous avez sortie du congélateur et qui a ramolli.

Au congélateur
La température de conservation des glaces est de -18°C. Il est conseillé de sortir la glace du congélateur 10 à 15 min avant de la servir. Bien entendu, elle doit être replacée directement au congélateur après le service.
On peut conserver une glace au congélateur plusieurs mois. La date limite d’utilisation optimale est indiquée sur l’emballage. Une glace peut être conservée 24 heures dans le compartiment à glaçons du réfrigérateur.
 

Entre Clacium et calories
Les crèmes glacées sont classées par les nutritionnistes dans la catégorie des produits laitiers. Ainsi, une portion de crème glacée de 125 ml (soit 2 boules) apporte environ 100 mg de calcium (contre 118 mg dans 100 g de lait). Le calcium est nécessaire à la croissance et à la solidité des os et des dents. Contrairement aux idées reçues, les glaces, sorbets et crèmes glacées font partie des desserts relativement peu caloriques.
1 bâtonnet de sorbet ou 2 boules de sorbet = 100 calories en moyenne 2 boules de glaces = 120 calories en moyenne

 

Glace, sorbet ou crème glacée?
Ces produits sont soumis à des règles strictes, définies dans un code des pratiques loyales et partagées avec les artisans glaciers.Ce code sert de référence aux agents de contrôle des fraudes. Un sorbet est un mélange d’eau et de sucre dans lequel aucune matière grasse n’est ajoutée et contenant au minimum 25 % de fruits et/ou de légumes.
Une glace est un mélange de protéines (laitières, végétales et/ou d’œuf), de matières grasses (laitières, végétales et/ou d’œuf) et de sucres. Elle peut ensuite revêtir différentes formes: glace au lait, glace aux œufs et dont les compositions varient. La crème glacée est le résultat de l’association de matières grasses exclusivement laitières et d’œufs, de protéines laitières, de protéines d’œufs et de sucre. Elle doit contenir au minimum 5% de matières grasses laitières.
 

Anne Lobjoie Kanaan

 

Histoire de glaces
Ne cherchez pas l’origine des glaces et des sorbets chez les Esquimaux. Ces délices glacés sont nés en Orient. D’abord réservés aux grandes tables, les sorbets et les glaces ont conquis les foules avec les marchands ambulants… L’histoire de la crème glacée est très ancienne et son origine incertaine.
Les légendes affirment que cet art est né dans les terres de l’antique Orient. Ainsi, raconte-t-on qu’un disciple de Mahomet «congela» pour la première fois des jus de fruits en les conservant dans de la glace pilée. Cette délicieuse boisson était alors appelée «sharbet» (glaçon fruité en arabe).
Un nom et une recette qui allaient bientôt faire le tour du monde et donner naissance au «sorbetti» et autres sorbets. Il est probable que les conquérants arabes soient à l’origine de l’importation de cette invention en Italie. Installés en Sicile, ils auraient enseigné aux pâtissiers locaux leur technique de préparation.
Néron fut un grand amateur de ces fruits écrasés parfumés de miel que l’on mettait à glacer dans des récipients entourés de neige, un procédé découvert par Alexandre Le Grand. Il faisait apporter la neige des monts Apennins jusqu’à Rome et réservait le plaisir des glaces aux seuls grands de ce monde.
Au XIIe siècle, de retour de Chine avec une sorbetière dans ses bagages, l’aventurier Marco Polo élargit le cercle des initiés. Le royaume italien redécouvre les premières véritables recettes que les Romains connaissaient pourtant déjà. D’Italie, la vogue passa en France, grâce à la Florentine Catherine de Médicis, qui ne manqua pas d’initier son époux Henri II et toute la Cour aux plaisirs de ce dessert.
En 1668, le Sicilien Francesco Procopio dei Coltelli ouvre en face de la Comédie française le café Procope où l’on vend du café et… pas moins de 80 sortes de glace! Cette nouveauté consacre la glace et diffuse une nouvelle mode dans tout Paris.
C’est au début du XXe siècle qu’apparaissent les premiers marchands vénitiens de glaces
ambulants et des progrès notables sont faits en matière de conservation.

L’Italie, l’Autriche et l’Allemagne sont les premiers pays à introduire la vente ambulante de glaces. Cette tradition perdure avec la présence de plus de 5000 glaciers à l’italienne ce qui explique qu’ils soient encore actuellement les plus gros consommateurs de glaces artisanales.
Dès lors, la glace artisanale connaît une évolution constante et progressive, seulement freinée par l’apparition de la glace industrielle pendant les trente glorieuses. La glace artisanale a toujours fait partie de la culture et du patrimoine italien, mais il faut vraiment attendre les années 90 pour que cette tradition s’exporte outre-atlantique et dans les pays européens. La France ne
succombe vraiment aux charmes de la «gelato» qu’à partir des années 2000.

L’histoire des saveurs glacées
Si on ne connaît pas l’origine exacte des glaces et des sorbets, on sait qu’au début de notre ère, les Chinois produisaient déjà des glaces aux fruits.
Au XVIIIe siècle, l’amélioration des méthodes de réfrigération et de congélation fit naître tout un art des desserts glacés. En 1892, le grand cuisinier Auguste Escoffier invente pour une cantatrice australienne, Nelly Melba, la pêche Melba (une pêche pochée sur une glace vanille).
En 1851, aux Etats-Unis, la première usine de crème glacée est créée par Jacob Fussel, un
marchand de lait de Baltimore. En 1905, un marchand ambulant italien de New York invente le cornet de glace. La consommation de glace ne cesse de se démocratiser, jusqu’à l’arrivée des congélateurs et des sorbetières chez les particuliers.

 


 

La polyarthrite rhumatoïde
Une maladie complexe et destructrice

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est la forme la plus fréquente et la plus grave d’arthrite. Cette maladie est associée à une douleur intense et à une destruction invalidante des articulations. Le Dr Georges Merheb, président de la Société libanaise de rhumatologie, insiste sur l’importance d’un diagnostic précoce pour bénéficier d’un traitement efficace.

 

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique et progressive des articulations et des tissus environnants, associée à des complications systémiques comme la fatigue et l’anémie, explique le Dr Georges Merheb. Elle toucherait 1% de la population libanaise.
L’évolution de la maladie est imprévisible et très variable d’une personne à l’autre. Le traitement précoce de la polyarthrite rhumatoïde peut limiter la maladie et même provoquer une rémission lorsque la maladie est inactive. Mais malheureusement, beaucoup de temps s’écoule encore depuis l’apparition des premiers signes de la maladie jusqu’à ce qu’un diagnostic formel soit établi et un traitement entamé. «Un tel retard peut avoir des conséquences extrêmement graves pour le patient, telles que l’infirmité, les dommages au cœur et aux poumons, l’incapacité de travailler et une espérance de vie réduite de façon significative», souligne le Dr Merheb au cours du lancement du Mois national de sensibilisation à la maladie.
La polyarthrite rhumatoïde causerait des lésions articulaires à long terme, entraînant une douleur chronique, la perte de la fonction et l’infirmité. L’origine du retard dans le diagnostic et le traitement est la méconnaissance très répandue de la maladie. Les personnes atteintes de symptômes ne reconnaissent pas qu’elles seraient atteintes par la maladie ou ne connaissent pas les conséquences probables du retard de la consultation d’un médecin. Le diagnostic précoce et la consultation d’un rhumatologue sont donc essentiels pour épargner aux patients la progression de la maladie à des stades irréversibles pouvant les rendre infirmes et affecter de nombreux aspects de la vie quotidienne.

Difficile à gérer
Parmi les symptômes de la PR, le gonflement d’une ou de plusieurs articulations, des douleurs ou une sensibilité aux articulations atteintes et une raideur des articulations le matin, qui persiste durant 30 à 60 minutes. Si la maladie n’est pas traitée adéquatement, de simples gestes comme tourner une poignée de porte ou tenir un crayon, deviennent alors laborieux. Plus la maladie évolue, plus il devient difficile d’utiliser ou de bouger normalement les articulations atteintes.
Marie a 60 ans. Elle souffre de la polyarthrite rhumatoïde depuis environ une quinzaine d’années. Sa maladie a été mal diagnostiquée et mal traitée à ses débuts. Ce qui a mené à son évolution et à des complications liées à la PR.  «Les traitements ne donnaient aucun résultat et je ne pouvais plus accomplir les moindres gestes de la vie quotidienne comme me coiffer, me brosser les dents ou ouvrir une porte, dit-elle. J’ai fini par faire une dépression car mes nerfs étaient à bout. Je souffrais continuellement de mon état».
Malgré tout, Marie a continué à consulter. Les nouveaux traitements et les avancées médicales ont contribué à l’amélioration de son état et lui ont permis de reprendre ses activités quotidiennes. Pour Marie, un diagnostic précoce de la maladie est nécessaire pour limiter les dégâts articulaires liés à la PR. La progression des recherches scientifiques et les traitements appropriés permettent de nos jours de limiter l’invalidité et la destruction des articulations.

NADA JUREIDINI

 

Pour un diagnostic précoce
La campagne de sensibilisation organisée par le ministère de la Santé publique et la Société libanaise de Rhumatologie avec l’Association des patients atteints d’arthrite au Liban et le soutien de Hoffmann-La Roche, a pour but de mettre en évidence l’importance d’un diagnostic précoce, par la détection des signes et des symptômes et l’administration du bon traitement par les rhumatologues en fonction de la gravité de la maladie.

 


 

Les examens par scanner
Risque de cancer?

Une équipe médicale estime que l’exposition avant l’âge de 15 ans aux radiations émanant de plusieurs examens par scanner pourrait conduire à un risque de développer ultérieurement une lésion cancéreuse du cerveau ou du sang. Il est donc nécessaire de réduire au maximum le niveau des doses de radiations ionisantes délivrées par les scanners et de recourir à d’autres techniques d’imagerie médicale moins ionisantes. Les auteurs de l’étude sont parvenus à établir un lien statistique entre le niveau des doses de radiations reçues pendant l’enfance et un risque accru de trois types différents de cancer du cerveau et de leucémie aiguë.

 

Les boissons énergisantes
Dangereuses?

C’est surtout quand elles sont consommées avec de l’alcool que les boissons énergisantes réservées aux adultes seraient dangereuses. Deux nouveaux décès par crise cardiaque ayant un lien avec la consommation de boissons énergisantes ont été récemment signalés à l’Agence de sécurité sanitaire pour l’alimentation. Ces boissons sont censées mobiliser l’énergie en stimulant le système nerveux, grâce à la présence parfois en quantité importante d’ingrédients comme le ginseng, la caféine, le guarana, la taurine et des vitamines. Elles aideraient donc à surmonter la fatigue. L’agence insiste sur les risques liés à la consommation de ces boissons lors d’une activité sportive et avec de l’alcool.

 

 

Les poissons gras
Pour préserver la vision

Les acides gras oméga-3, que l’on retrouve notamment dans les poissons gras comme le saumon, pourraient retarder les troubles de vision et même la cécité liés à l’âge. Une équipe médicale est parvenue avec des oméga-3 à freiner l’accumulation de toxines qui peuvent affecter la vision en vieillissant. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une série de recherches effectuées sur les bienfaits possibles des acides gras oméga-3 dans le traitement des maladies liées au vieillissement. Les oméga-3 préserveraient également les facultés du cerveau et peuvent réduire les risques de dégénérescence musculaire chez la femme.

 

 

Grossesse
Ne mangez pas pour deux!

Les femmes enceintes qui surveillent leur alimentation et évitent le surplus de calories sont moins susceptibles de souffrir de problèmes de santé et de donner naissance prématurément. Le fait de manger pour deux durant la grossesse et ne pas surveiller les calories consommées peut avoir des effets néfastes sur la santé de la mère et du bébé. Aider les femmes enceintes à développer des méthodes saines de gestion du poids peut empêcher des complications pour la mère, de même que les risques que l’enfant soit lui-même diabétique ou obèse à l’âge adulte.

 

 

Contre la dyslexie
Espacer les lettres

L’augmentation de l’espacement des lettres d’un mot et des mots d’un texte, améliore la vitesse et la qualité de la lecture chez les enfants dyslexiques. L’étude menée auprès des enfants dyslexiques suggère aux enfants âgés entre 8 et 14 ans de lire un texte dans lequel l’espacement était normal ou plus grand. L’augmentation de l’espacement permet aux enfants de lire 20% plus vite en moyenne et de faire deux fois moins d’erreurs. Les chercheurs ont constaté que les enfants ayant les difficultés les plus sévères étaient ceux qui bénéficiaient le plus de l’élargissement des espaces. Ils ont alors mis en ligne une application iPad/iPhone qui permet de modifier l’espacement des lettres et de tester les bénéfices de la lecture.

 

 

 

 

Acouphènes
La thérapie cognitivo-comportementale efficace

Associée aux soins habituels, la thérapie cognitivo-comportementale (TTC) réduit la sévérité des acouphènes. Une étude menée auprès des personnes souffrant d’acouphènes modérés à sévères démontre que la moitié des participants qui recevaient la thérapie cognitivo-comportementale, en plus des soins standard, présentaient une plus grande réduction de la sévérité des acouphènes et de la détresse ainsi qu’une plus grande amélioration de la qualité de vie et de la santé générale. La TTC aide notamment à réduire les réactions négatives aux acouphènes qui nuisent à l’adaptation.

NADA JUREIDINI

 

 

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