Les mois s’écoulent et les nominations diplomatiques traînent toujours. Les listes des candidats ainsi que les postes à pourvoir sont prêts. Mais les différends politiques retardent la fermeture de ce dossier. En attendant, le corps diplomatique libanais fonctionne au ralenti.
En janvier dernier, le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, affirmait que les nominations diplomatiques étaient prêtes, mais que la situation politique dans le pays retardait une entente en Conseil des ministres. Depuis, l’affaire traîne.
En juin dernier, on reparle de la finalisation des nominations et des permutations diplomatiques, mais la bonne nouvelle ne vient toujours pas du Conseil des ministres.
Le même refrain a repris ces derniers temps. Les rumeurs affirment que les nominations auront lieu très bientôt et qu’elles n’attendent plus que le feu vert des hauts dirigeants, car elles sont liées à plus d’un dossier, butant sur des obstacles politiques provoqués par l’absence d’accord entre les différentes parties.
Rien depuis juillet 2006
Les dernières permutations diplomatiques avaient eu lieu en juillet 2006 et depuis, plus rien. Durant la présence d’Ali Chami à la tête du Palais Bustros, un projet avait été élaboré pour finaliser les permutations, mais malheureusement, les obstacles placés devant l’action du gouvernement ont saboté toute entente.
Lors de sa nomination à la tête de la diplomatie libanaise, le ministre Adnane Mansour avait promis une fin heureuse à cet épineux dossier. Mais le problème n’est pas résolu pour autant. Les diplomates attendent impatiemment le projet qui, normalement, devrait être approuvé avant le début de l’année scolaire, afin de leur permettre de prendre les dispositions qui s’imposent pour leurs enfants, au Liban ou à l’étranger.
Des permutations au niveau des diplomates de troisième catégorie ont eu lieu en février dernier, afin de combler le vide au sein des ambassades et des consulats à l’étranger. Mais le besoin se fait de plus en plus sentir au niveau des 36 postes d’ambassadeurs vacants, à l’étranger ou au sein de l’administration centrale.
Selon les précédentes nominations, les postes d’ambassadeurs à l’étranger sont au nombre de 65, répartis comme suit:
-Dix-neuf ambassades pour les maronites: France, Unesco, Italie, Vatican, Espagne, Jordanie, Venezuela, Autriche, Hongrie, Indonésie, Gabon, Libéria, Congo, Paraguay, Monténégro, Chypre, Bahrein, Syrie, et Arménie.
-Seize ambassades pour les chiites: Suède, Suisse, Roumanie, Grande-Bretagne, Belgique, Japon, Corée du Sud, Colombie, Sierra lionne, Côte d’Ivoire, Iran, Oman, Irak, Emirats et Qatar.
-Quatorze ambassades pour les sunnites: New York, Allemagne, Hollande, République Tchèque, Malaisie, Pakistan, Soudan, Ghana, Egypte, Libye, Koweït, Arabie saoudite, Maroc et Algérie.
-Sept ambassades pour les grecs-orthodoxes: Australie, Etats-Unis, Chine, Grèce, Sénégal, Turquie et Tunisie.
-Cinq ambassades pour les grecs-catholiques: Bulgarie, Canada, Cuba, Chili, Afrique du sud.
-Cinq ambassades pour les druzes: Russie, Argentine, Mexique, Inde, et Yémen.
-La délégation à Genève, et l’ambassade au Kazakhstan pour les Arméniens et les minorités.
Cependant, le nouveau projet établi par le ministre Mansour ne tient pas compte de cette répartition, surtout avec le vide à combler dans plus d’une ambassade. Il aurait avancé des noms d’ambassadeurs choisis en dehors du cadre.
Plusieurs postes à l’étranger attendent leurs ambassadeurs, dont: l’Italie, l’Espagne, la Hollande, la Malaisie, la Chine, la Turquie, l’Arabie saoudite, les Emirats, Chypre, la Belgique, le Mexique, la Russie, l’Inde, la Canada, le Chili, le Monténégro, la République Tchèque, le Ghana, le Maroc, l’Algérie, le Yémen et l’Irak.
Le projet de nominations diplomatiques sera-t-il clos prochainement? Les diplomates attendent et les dossiers s’accumulent dans les chancelleries à l’étranger.
A.K.
Ceux qui restent
Le projet des nominations diplomatiques, élaboré par le ministre Adnane Mansour suggérerait le maintien de cinq ambassadeurs à leurs postes: Antoine Chédid à Washington, Nawaf Salam à New York, Boutros Assaker en France, Inaam Osseyrane en Grande-Bretagne, et Ramez Dimachkiyé en Allemagne.