Les réformes que les Européens souhaitent apporter au système libanais ne concernent pas uniquement la révision de la loi électorale, comme le révèlent des sources qui suivent de près les activités de l’UE au Liban. Il existe, selon elles, des chuchotements dont certains échos ont été entendus dans les couloirs de l’Elysée qui font comprendre que le Liban devrait se diriger vers une confédération similaire à la structure suisse. Tous les acteurs devraient être conscients de cette tendance sans essayer de la contrecarrer, sinon il sera difficile de mettre le Liban à l’abri des vents mauvais confessionnels et communautaires qui soufflent dans ses parages, ajoutent ces sources. La confédération proposée ne signifie pas, aux dires des Français, la fragmentation de la décision politique, sécuritaire, et extérieure du pays. Il s’agit plutôt d’instaurer une séparation administrative confessionnelle, une sorte de décentralisation administrative élargie. D’après ces mêmes sources, la communauté internationale appuie l’aboutissement à deux objectifs au Liban: une confédération administrative dissociant les diverses confessions. L’amendement de la loi électorale actuelle dans le but d’assurer une représentativité nationale plus large, et plus équitable.