En ce mardi18 septembre, l’Université Saint-Joseph (USJ) inaugure son nouvel espace Confucius, situé rue de Damas. Une façon de renouveler l’expression des relations fortes amicales entre la République populaire de Chine et le Liban.
Mardi dernier, le monde universitaire et sinophile s’est regroupé autour du nouvel espace Confucius, sur le Campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph. Pour l’occasion, des dizaines de lanternes chinoises rouges avaient fait leur apparition dans le hall et la cour centrale.
«Qui dit université évoque l’universel, l’universalité, l’univers… Il est donc dans la nature même d’une université d’ouvrir son horizon à celui du monde et de l’univers, et donc à celui de la Chine et de sa culture», introduit le père Michel Scheuer, recteur par intérim de l’USJ, devant le ministre de la Culture, Gaby Layoun, l’ambassadeur chinois, Xu Zexian Wu, et la directrice générale des Instituts Confucius XU Lin.
L’horizon, l’USJ n’en a pas peur. Au-delà de son fidèle support à la promotion de la langue française, l’université a enfanté, il y a quelques mois, une faculté des langues, qui connaît aujourd’hui sa première rentrée académique. L’institut Confucius n’est, pour sa part, pas tout à fait nouveau dans l’institution. Il est né d’une convention signée le 10 novembre 2006 entre l’ancien ambassadeur de Chine Lu Xanqhua, et le père René Chamussy. Tout simplement, le premier Institut Confucius au Moyen-Orient, alors qu’il n’en existe à cette époque qu’une soixantaine dans le monde. Un nombre qui dépasse aujourd’hui les 380 instituts.
«C’est grâce au Hanban Confucius Institute Headquarters, (institution publique chinoise) que ce projet a pu se réaliser, que la langue et la culture chinoise sont enseignées et promues à l’USJ, à Beyrouth, mais aussi à Saïda, à Tripoli et à Zahlé», reprend le père Scheuer, très enthousiasmé par «ce merveilleux lieu d’échanges libano-chinois qui constitue un véritable pont entre le Liban et la Chine».
Le recteur par intérim conclut ensuite son discours par une citation de Confucius, grand penseur chinois du VIe siècle avant Jésus-Christ: «Affligez-vous de ne pas connaître les hommes».
L’Institut Confucius est en fait une sorte de centre culturel chinois. On y enseigne la langue du pays du soleil levant mais encore les clefs de sa politique et de son économie, sa médecine traditionnelle, ses arts martiaux, sa gastronomie et enfin sa calligraphie et sa peinture. De nombreux événements culturels en rapport avec la Chine y sont d’autre part organisés.
Pour l’inauguration du nouveau jardin chinois devant l’entrée de l’Institut Confucius, deux surprises attendent l’assemblée. Des étudiantes libanaises vêtues de tenues traditionnelles chinoises entament quelques sonorités d’ailleurs dans la langue du pays honoré en ce jour. Puis c’est au tour de la démonstration de Tai Chi et de thé de retenir l’attention du public. La cérémonie se termine sous les meilleurs auspices de la gastronomie chinoise lors d’un déjeuner dans la cour du campus.
Delphine Darmency