Vous avez présenté une proposition de loi revêtue du caractère de double urgence pour amender l’article 5 de la loi 174 portant sur la lutte antitabac. Quels en sont les motifs?
Ce sont surtout des motifs économiques. La proposition suggère de permettre aux hôtels de consacrer 20% des chambres aux fumeurs, à condition qu’elles soient à proximité l’une de l’autre et d’aménager un espace fumeur qui représente 5% de la superficie de l’hôtel, conformément à des critères techniques et sanitaires bien précis. Des espaces fumeurs seront créés aussi dans les lieux publics équipés de dispositifs sanitaires approuvés par les ministères concernés. De plus, l’accès à ces espaces fumeurs sera interdit aux moins de 18 ans.
Pourquoi cette proposition, un mois après l’adoption de la loi?
Parce que son impact s’est avéré très vite négatif sur l’économie. Les exceptions suggérées sont applicables dans la plupart des pays du monde, surtout que les dégâts sont très limités, et la cigarette est permise dans des lieux fermés. On pourra de cette façon respecter les libertés des gens et ne pas nuire à l’économie.
Est-ce une réponse au cri d’alarme des restaurateurs?
Bien sûr. Un mois à peine après l’application de la loi, ses conséquences sur l’économie sont apparues. La proposition de loi ne va pas à l’encontre de la loi en vigueur, mais prend en considération le volet économique, surtout que de nombreux établissements touristiques risquent de fermer leurs portes.
Arlette Kassas