Les Frères musulmans jordaniens ont toujours connu de profondes divergences internes depuis que le régime a réussi à semer la zizanie au sein du mouvement de Hassan el-Banna. Mais cette fois, ce ne sont pas les autorités qui ont créé ces troubles mais plutôt les graves conflits qui opposent les dirigeants des Ikhwan sur l’opportunité de boycotter les prochaines élections législatives. Les faucons avaient réussi à imposer leur décision de ne pas présenter de candidats tant que le gouvernement n’a pas modifié la loi électorale, et tant que le palais royal n’a pas présenté des réformes constitutionnelles. Mais c’est peine perdue puisque le roi Abdallah Ben el-Hussein a ordonné à son nouveau Premier ministre de prendre les mesures nécessaires pour l’organisation des élections début 2013. Résultat, les Ikhwan qui rêvaient de former le nouveau gouvernement, seront complètement absents de la nouvelle Assemblée législative.