La saga cinématographique Twilight, adaptée de la série de romans éponyme de Stephenie Meyer, prend fin, après cinq ans, avec ce dernier film Breaking Dawn II. La fin d’une ère, une nouvelle page qui s’ouvre.
Les fans l’attendaient depuis des mois, avec impatience, depuis la sortie de la première partie. Twilight Breaking Dawn II est enfin en salles. On va finalement connaître le dénouement de l’histoire d’amour entre le vampire Edward Cullen et l’humaine Bella. L’humaine qui n’en est plus une, depuis les dernières secondes de Breaking Dawn I. On s’en souvient, le film s’était terminé sur une séquence montrant en gros plans les yeux devenus rouge-sang de Bella, qu’Edward venait tout juste de transformer en vampire, au moment même où la naissance de sa fille la tuait.
Et c’est ainsi que débute la dernière ligne droite. Avant de rencontrer sa fille Renesmée, Bella doit s’habituer à sa nouvelle peau, à sa nouvelle vie, sous le regard toujours protecteur de son mari, Edward Cullen. Morte, elle ne s’est pourtant jamais sentie aussi vivante. Et le spectateur qui, à l’instar de l’héroïne, a attendu cette transformation, de film en film, depuis la sortie de Twilight en 2008, se laisse transporter en haut des cimes, des montagnes, des arbres et des rochers, alors que Bella tente de maîtriser sa soif du sang humain, auquel elle doit substituer le sang des bêtes, fidèle à l’esprit des vampires du clan Cullen. En attendant de découvrir son pouvoir particulier, outre sa force herculéenne. On est loin des tourments vécus par ces créatures de légende; la vie de vampire semble divertissante. Et voilà que Bella prend sa petite fille entre les mains. Un bébé très étrange, à l’aspect encore plus étrange. Selon le site d’AlloCiné, «la production a utilisé à la fois un bébé robot-automate et un véritable bébé âgé de trois semaines». Des effets spéciaux visibles mais qui ne dérangent pas outre mesure, puisque Renesmée, incarnée par la jeune actrice Mackenzie Foy, grandit tellement vite, chaque mois étant chez elle l’équivalent d’une année environ chez les humains. «Pour rendre l’effet crédible à l’écran, toujours selon AlloCiné, l’équipe a engagé des doublures de différentes tailles et de différents âges pour y incorporer numériquement le visage de l’actrice». L’existence même de Renesmée, à laquelle, rappelons-le, Jacob est lié à vie puisqu’il s’est imprégné sur elle, semble être une menace pour les Volturi qui redoutent cette naissance d’un nouveau genre. Pour préparer leur défense, les Cullen vont parcourir le monde afin de rassembler les familles de vampires alliées et tenter de repousser les Volturi lors d’un ultime affrontement. Va-t-on éviter la confrontation? Et qu’en est-il du sort de Renesmée, de sa croissance fulgurante?
De l’action et du sang
Avec la sortie de ce dernier volet, c’est presque une ère qui se termine pour les aficionados de cette histoire d’amour particulière entre un vampire et une humaine. C’est aussi la dernière chance de voir sur grand écran les personnages de la saga désormais immortalisés: Edward, Bella, Jacob, Carlisle, Esme, Alice, Jasper, Emmet, Rosalie, les Volturi, les vampires et les loups-garous. Et c’est une nouvelle ère complètement différente qui commence pour les acteurs, Kristen Stewart, Robert Pattinson et Taylor Lautner en tête. D’ailleurs, les trois acteurs ont déjà joué d’autres rôles au cinéma: The runaways et Snow White and the hunstman pour Stewart, Remember me, Water for elephants et Bel ami pour Pattinson et Abduction pour Lautner. Il y a cinq ans, ils étaient presque inconnus. Quand l’aventure a démarré, personne ne s’attendait au succès foudroyant que la saga allait créer et la foule d’admirateurs qu’elle allait drainer. En 2008, Catherine Hardwicke réalisait Twilight, suivi en 2009 de New Moon réalisé par Chris Weitz et Eclipse en 2010 de David Slade. Le dernier volume du roman de Stephenie Meyer, Breaking Dawn, a été divisé au cinéma en deux volets, tous les deux réalisés par Bill Condon, qui nous a donné Dreamgirls en 2005.
Après un Breaking Dawn I légèrement mou, traînant et lassant au cours duquel le spectateur assiste à la lente agonie de Bella, voici un dernier film qui redonne à la franchise une large bouffée d’oxygène et d’action rondement bien menée. Surtout le dénouement qui se permet des libertés par rapport au roman initial de Stephenie Meyer. D’ailleurs, cette dernière a collaboré au scénario au côté de Melissa Rosenberg et approuvé cette altération. Si les rumeurs ont couru ces derniers temps sur une fin différente, il s’agit davantage d’une astuce du scénario qui permet au spectateur de ressentir le frisson de l’action, du danger. Et qui promet bien des surprises à tous les fans de la série cinématographique et de la série de romans. On n’en dira pas plus. A vous d’en juger!
Nayla Rached
Circuits Empire – Grand Cinemas.
Il y a aussi
Hope springs: comédie dramatique de David Frankel, avec Meryl Streep, Tommy Lee Jones et Steve Carrel.
Circuits Empire – Grand Cinemas.
My last Valentine in Beirut: film libanais de Salim el-Turk.
Circuit Empire.
Et la 5e édition du Festival du film grec de Beyrouth qui se poursuit jusqu’au 18 novembre au cinéma Métropolis.