Soixante ans ont passé depuis que Bassoul-Heneiné est devenu agent Renault au Liban. Pour marquer cet anniversaire, trois nouveaux modèles sont lancés au Pays du Cèdre, pour la première fois au Moyen-Orient.
Le 24 octobre 1951, Renault nomme Louis Bassoul agent Renault à partir du 1e janvier 1952. Il associe son beau-frère Pierre Heneiné et, ensemble, ils créent la société Bassoul-Heneiné. Cette année, la compagnie célèbre ses soixante ans. A cette occasion, Nicolas Tison, area operational manager Moyen-Orient-Levant, est venu au Liban. «L’histoire que le groupe Renault a vécue avec Bassoul-Heneiné depuis soixante ans est exceptionnelle, explique-t-il. Moments très positifs, moments très durs, on a toujours été ensemble. Forcément cela motive le groupe Renault à répondre aux besoins de ce partenaire solide». Tison estime d’ailleurs que ce partenariat l’aide énormément dans son travail à la maison mère dès qu’il s’agit de monter un plan pour le Liban, parce qu’on sait «qu’il y aura des résultats. C’est un vrai capital pour nous de travailler en confiance. Et ça me donne des armes pour me battre chez Renault quand on a certaines exigences pour le Liban».
Le Liban qui reste quand même un petit pays par rapport aux chiffres de vente du groupe, mais ce «partenariat très fort est très rare: un importateur qui a la même marque depuis 60 ans est impressionnant et exceptionnel». D’ailleurs, Bassoul-Heneiné est l’un des plus anciens partenaires de Renault. «C’est pour cela qu’on voulait marquer le coup».
Le meilleur moyen de célébrer cet anniversaire est de lancer sur le marché local trois nouveaux modèles de voitures. Tout d’abord, la nouvelle Clio, ensuite la Fluence phase 2 et, finalement, la nouvelle Dacia, Lodgy. «C’est un événement exceptionnel, explique Tison. C’est la première fois au Proche-Orient qu’on voit ces modèles». Parmi ces derniers, c’est surtout la nouvelle Clio qui marque un nouveau virage. La Clio est équipée d’une nouvelle génération de moteurs qui sont plus petits et consomment moins, rendant ainsi la voiture plus légère, donc moins usable. Son intérêt également est qu’elle peut être personnalisable, tout en profitant d’un système de navigation avec écran tactile. «C’est vraiment le XXIe siècle après 2010», explique Albert Bassoul, directeur général de Bassoul-Heneiné. «Notamment en termes de connectivité avec le pilote, ajoute Nicolas Tison. D’ailleurs, nous allons avoir également la cartographie Liban. Je pense qu’on est le seul constructeur qui va proposer sur toute la gamme Dacia et sur la Clio une telle possibilité. Nous avons un nouveau designer depuis trois à quatre ans et c’est maintenant que l’on sort la nouvelle identité visuelle de la marque Renault. Ça commence avec la Clio et tous les nouveaux modèles qui vont arriver vont suivre cette nouvelle identité».
Mercredi dernier, ces modèles ont été révélés au siège de Bassoul-Heneiné, alors qu’ils venaient juste d’arriver au Liban. De cette manière, précise Tison: «Nous sommes en train de rattraper notre retard en termes de lancement de produits. Avant, il y avait un grand décalage entre l’Europe et le Liban qui parfois attendait longtemps avant d’avoir ses voitures». Au final, ce que Renault cherche à montrer c’est qu’elle revient en force avec une toute nouvelle gamme. «Il y a une concurrence très forte, notamment en termes de prix. Notre force aujourd’hui c’est que nous avons un plan produit très dense. On va lancer, sur trois mois, sept nouveaux produits qui devraient être complémentaires entre Renault et Dacia».
L’optimisme pour l’année 2013 est renforcé par l’excellente relation humaine et le climat de confiance établis depuis des années entre Renault et son agent au Liban. «Nous avons toujours l’impression d’avancer, de progresser, affirme Tison. Et c’est ce qui explique aujourd’hui notre performance au Liban. En Jordanie, nous faisons 1% de pénétration, en Syrie 2% et, au Liban, nous sommes en dessus de 6%».
Nayla Rached
Bilan des 60 ans d’histoire
Au bout de soixante ans, Albert Bassoul dresse le bilan de la compagnie. «Depuis soixante ans, Renault a existé chaque jour et n’a jamais arrêté de fonctionner durant les années de la guerre. Suivant les périodes, nous avons eu des moments difficiles, faciles, fantastiques. En 1974, nous livrions 5000 voitures par an. Ce qui est énorme. Puis il y a eu les mauvaises années de guerre, les premières années de vandalisme, de vol. Une petite reprise en 1982, avec l’arrivée des forces internationales au Liban. Nous avons plus ou moins vécu et survécu jusqu’en 1990. Depuis, mis à part les quelques incidents, comme la guerre de 2006, on a remonté la pente. Ces quelques dernières années, Renault marche très bien». Un nouveau plan pour les années à venir? «Pour l’instant, nous essayons d’améliorer notre pénétration de façon raisonnable avec l’aide de Renault. L’équipe qui s’occupe de la région la défend bien à la maison mère».