L’affaire des médicaments frelatés traîne toujours. Le silence qui l’entoure devient pesant. Entre-temps, la liste de ces médicaments ne cesse de s’allonger sur le marché local.
Le scandale, qui éclabousse des proches de membres du gouvernement, notamment le frère du ministre Mohammad Fneich, Abdel-Latif Fneich, a éclaté il y a près d’un mois et la justice s’était saisie de l’affaire. Une enquête a été ouverte. Mais aucun résultat n’a été annoncé.
L’Université arabe, dont le laboratoire analyse, à la demande du ministère de la Santé, les médicaments introduits sur le territoire libanais, avait découvert la fraude et alerté le parquet. Le ministère, de son côté, avait déposé une plainte devant le département du contentieux du ministère de la Justice, ordonné le retrait des médicaments et leur expédition en dehors du territoire libanais. Le procureur général près la Cour de cassation s’était chargé du dossier et avait délivré des mandats d’amener à l’encontre des personnes soupçonnées d’implications dans cette affaire. Il y a dix jours, l’Université arabe a ajouté au dossier une liste de 376 nouveaux médicaments introduits au Liban sur la base de nouvelles fausses analyses. Ainsi au total près de 480 médicaments frelatés se trouvent sur le marché. Le ministère de la Santé prendra-t-il la décision de retirer du marché les médicaments non enregistrés auprès de lui, après l’annonce de la mise en place d’un programme de contrôle?