Lorsque la Justice syrienne a envoyé les mandats d’arrêt émis contre les deux députés libanais, Saad Hariri et Okab Sakr, via le courrier électronique à partir du siège de l’Interpol arabe en Syrie, le Liban a refusé d’enregistrer ces mandats émanant d’un pays dont le membership dans la Ligue arabe a été suspendu. Par ailleurs, les communications entre les Etats ne passent pas par le fax ou le courrier électronique mais via les canaux diplomatiques et les institutions officielles. Des sources juridiques ont démenti avoir reçu un quelconque mandat en provenance de Syrie. Après que le Liban eut refusé de prendre livraison des mandats et que l’Interpol international à Lyon eut déclaré qu’ils étaient nuls n’étant accompagnés d’aucun document concret, un responsable a estimé qu’il fallait les ignorer et éviter de leur accorder de l’importance. Des responsables ont contacté l’ex-président Saad Hariri pour lui confirmer que le Liban officiel n’a reçu aucun mandat d’arrêt.