Magazine Le Mensuel

Nº 2880 du vendredi 18 janvier 2013

Religion

Un concours organisé par le Gladic. Gloire aux «bâtisseurs de ponts»

Sept mois après sa création, le Groupement libanais d’amitié et de dialogue islamo-chrétien (GLADIC) organise un concours ouvert aux bacheliers destiné à faire connaître les figures libanaises du dialogue et du vivre-ensemble à travers les âges. Une initiative rafraîchissante.

«L’idée de fonder Gladic est née de la conviction de ses fondateurs que le dialogue islamo-chrétien au Liban est capable d’instaurer la culture de l’unité dans la diversité, indispensable à la connaissance de l’autre, à développer les amitiés et à protéger le vivre-ensemble». La profession de foi de l’association est ambitieuse. «Le dialogue étant un devoir national, religieux et moral, il requiert la participation de tous». Et surtout celle de la jeunesse, «pilier de notre société», dixit Sami Khalifé, secrétaire général du Gladic, dont il est l’un des fondateurs avec notamment, le recteur de l’USJ Salim Daccache, le professeur Antoine Messarra et le secrétaire de la Rencontre islamo-chrétienne, cheikh Mohammad Nokkari. Depuis sa création, le Gladic a organisé plusieurs événements autour de la promotion du dialogue et de la concorde nationale. Et en début d’année, il lance le concours national Gladic – 2013, Figures du dialogue.
«Pour développer et enraciner le vivre-ensemble», explique Sami Khalifé, «il faut d’abord le faire connaître». L’idée de ce concours part de ce postulat, motivé par les mois qui viennent de s’écouler. «Au cours des colloques et des rencontres que nous avons organisés, nous avons découvert auprès de la jeunesse un véritable appétit de connaître l’Autre. Les événements qui ont secoué le pays depuis les années 70 ont coupé la jeunesse de l’héritage du vivre-ensemble». C’est ainsi qu’a germé l’idée, poussant les bacheliers, adultes de demain, à puiser dans leur environnement et dans l’histoire du pays, pour trouver des figures du dialogue dont ils devront présenter l’œuvre de rapprochement. Personnes physiques, personnes morales, figures célèbres ou méconnues du grand public, le principal étant que, par leurs actions et leurs amitiés, leur contribution au vivre-ensemble soit incontestable.

Un millier de bacheliers
Le comité organisateur sera particulièrement attentif aux choix des élèves. «Les participants pourront parler de personnalités qui gravitent dans le milieu politique. La seule condition est que les élèves ne pratiquent pas la politique. Ce sont des bâtisseurs de ponts que nous voulons mettre en avant», indique Sami Khalifé. La réceptivité des établissements scolaires diffère-t-elle en fonction du milieu communautaire où ils évoluent? «L’engouement est le même. Je rajouterais même que l’ignorance de l’autre est la même des deux côtés», explique le secrétaire général du Gladic.
A ce jour, une trentaine de collèges, soit près d’un millier de bacheliers, ont répondu à l’appel de l’association pour participer à ce concours. Des chiffres «appelés à grossir», espère Sami Khalifé.
En ces temps tumultueux d’escalade communautaire et de repli sur soi, les initiatives du Gladic montrent qu’une autre voie est possible. Un travail de longue haleine qui passe forcément par la jeunesse, contrainte de reproduire les schémas destructeurs des années de guerre et de haine.

 

Julien Abi Ramia

 


Règles et dates du concours
Chaque élève ou groupe d’élèves de terminale, qui représentera son collège, devra présenter un exposé sur deux personnalités distinctes. Le document devra faire entre six et quatorze pages, soit autour de 1500 mots minimum. Les établissements sont tenus de fournir le nom des classes et des élèves qui participent à ce programme au plus tard le 5 février. Chaque participant devra faire connaître le choix des deux personnalités avant le 28 février; le choix devant être approuvé par la Direction et avalisé par le Comité du concours. Les exposés devront être envoyés le 10 avril au plus tard.
Le 27 avril, date de la proclamation des résultats, deux étudiants seront appelés à présenter leurs travaux; présentation qui ne devra pas dépasser les six minutes.
Les trois meilleurs travaux seront récompensés et diffusés et les élèves qui l’emporteront obtiendront une bourse Gladic Figures du dialogue dotée de deux millions de L.L. pour le lauréat, d’un million et demi pour le deuxième et d’un million pour le troisième.
 

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