L’ancien Premier ministre Saad Hariri, votre allié au sein du 14 mars, a avancé un projet de loi électorale. Qu’en pensez-vous?
Nous l’étudions avec un esprit positif. Car, comme vous le dites, ce projet est proposé par un allié. C’est un document de travail sérieux et une entrée en matière pour la réforme du système politique au Liban. Nous attendons pour nous prononcer d’en avoir les détails qu’une délégation du Courant du futur transmettra aux différents partis.
Dans son projet, il propose la création d’un Sénat, la décentralisation et la déclaration de Baabda…
Nous n’avons rien contre le Sénat prévu dans l’accord de Taëf. Mais nous croyons que sa formation demande du temps et une définition précise de son rôle et de ses compétences. Le plus urgent aujourd’hui est de se mettre d’accord sur une la loi électorale. Quant à la décentralisation, c’est l’un des principes que nous défendons depuis longtemps. Concernant la déclaration de Baabda et la neutralité du Liban, je crois que le président Amine Gemayel est l’un des premiers à les avoir soutenues.
Il reste un point important dans la déclaration portant sur les circonscriptions électorales?
Nous sommes ouverts à toutes sortes de discussions. Saad Hariri propose, comme cela a été expliqué par les députés du Courant du futur, un découpage en 37 circonscriptions. Nous croyons que 50 circonscriptions sont plus représentatives des différentes composantes communautaires et politiques. Notre priorité est de sauvegarder les droits des chrétiens et d’arriver à voter une loi équitable pour tous, car nous refusons que les élections se fassent sur la base de la loi de 1960.
Arlette Kassas