La pose de la première pierre du nouveau foyer de Dar el-Amal à Choueifate a eu lieu sous le patronage du ministère des Affaires sociales. Cette organisation non gouvernementale a été fondée en 1970 pour la protection et la réintégration des enfants du Liban.
La mission de Dar el-Amal est de protéger les enfants de toute forme de violence, d’exploitation et d’abus. L’ONG vise également à aider les personnes marginalisées à retrouver leur dignité et à réintégrer la société. Habib Hatem, président de Dar el-Amal, note que le nouveau foyer inauguré récemment à Choueifate recevra, sans aucune discrimination, les enfants vivant dans des conditions sociales et familiales difficiles, ayant besoin d’une période de réadaptation loin de leurs familles et leurs communautés, afin de les protéger de la violence et leur permettre de réaliser leurs projets d’avenir. Hatem a souligné l’importance des aides fournies aux ONG locales qui ont besoin du soutien financier des entreprises pour réaliser leurs objectifs. Un soutien qui permettra à Dar el-Amal d’accomplir sa mission d’assurer un environnement sain aux enfants maltraités.
«Nous espérons que ces initiatives ouvreront la voie pour une meilleure prise en charge des enfants les plus vulnérables», dit-il. Hatem a précisé que les enfants libanais sont malheureusement exposés à mille formes de violence physique, morale et sexuelle, sans oublier l’enlèvement d’enfants, un phénomène qui prend de l’ampleur ces derniers temps. «Ce qui paraît dans les médias aujourd’hui, note-t-il, n’est que la pointe de l’iceberg de ce qui se passe en réalité. Il est temps d’admettre que la violence affecte nos enfants, d’où l’importance de l’initiative de Dar el-Amal à un moment où nous avons vraiment besoin d’une fondation permettant à chaque enfant de se sentir en sécurité au sein d’une famille», affirme le président de l’ONG.
Un besoin pressant
Pour le ministre des Affaires sociales, Waël Abou Faour, il y a un besoin croissant de développer des foyers qui fournissent le soin et l’abri aux enfants maltraités. Selon lui, ces ONG sont en mesure de jouer le rôle de la famille. Le ministère des Affaires sociales n’hésitera pas, en tout cas, à fournir l’aide nécessaire et à couvrir toutes les dépenses des enfants hébergés par Dar el-Amal.
Pour sa part, le président de la municipalité de Choueifate, Melhem el-Souki, a félicité Dar el-Amal pour l’inauguration du nouveau foyer qui offrira aux enfants victimes de violence un lieu de rencontre et d’espoir pour un avenir meilleur. «La coopération entre la société civile et les institutions gouvernementales, dit-il, est nécessaire pour assurer les meilleurs soins possibles à nos enfants, et Dar el-Amal aura tout le support de la municipalité de Choueifate». «Ce foyer portera aux enfants victimes de violence le confort et soulagera leurs souffrances et leurs douleurs», poursuit-il. Pour Souki, choisir le cœur de Choueifate, vieux souk, pour fonder le foyer Dar el-Amal, porte une signification émotionnelle, vu que cet endroit a uni des familles voisines, originaires de différentes communautés qui ont maintenu leurs valeurs, leur éthique et leur bonne réputation tout au long des années. Soutenir Dar el-Amal est enfin une occasion de prévenir toutes les formes de violence contre les enfants et contribuer à protéger l’avenir de ces enfants victimes de négligence et de mauvais traitements.
NADA JUREIDINI
Small Bear Big Heart
Une campagne de vote sur Facebook a été lancée par l’ABC dans le cadre de son programme Small Bear Big Heart. Ce programme vise à adopter chaque année une cause touchant les enfants. La majorité des votants s’est prononcée en faveur de Dar el-Amal. Ce qui a permis de collecter des fonds à travers la vente d’oursons et de récolter 56 millions de livres libanaises pour le compte de Dar el-Amal en soutien à la protection et à la réintégration des enfants.