Un diplomate arabe cité par une instance islamiste de Saïda a révélé que lors de la récente visite de l’ex-Premier ministre, Fouad Siniora, à Qatar, celui-ci a présenté une série de revendications électorales. Ainsi, a-t-il demandé de ne pas renforcer le courant sunnite islamiste dans la ville à ses dépens. D’après la source, Siniora craindrait de perdre son siège parlementaire lors des législatives, en raison de l’émergence d’un bloc nouveau sans affinité avec le courant haririen traditionnel. Le président Siniora redoute d’être sacrifié sur l’autel des bazars électoraux, lorsque sonnera l’heure des négociations à ce sujet. Si les relations du député de Saïda avec son électorat sont tièdes, c’est qu’il n’est pas un politique de «services». Même s’il cherche à donner l’impression d’investir sa fortune dans des projets de construction à Saïda, les habitants de la ville savent très bien qu’ils sont financés par des associations privées et des institutions internationales. Celui qui surfe sur la page Internet de l’ex-Premier ministre est étonné de découvrir qu’il se pose en champion de certains grands projets comme l’hôpital turc pour les brûlures, financé par le gouvernement d’Ankara et supervisé par le ministère de la Santé, ou encore le projet de la barrière maritime, financé par l’Arabie et supervisé par le ministère de l’Environnement (!).