«Dessine moi un avenir», telle est la devise de l’Association du Foyer de l’enfant libanais (Afel), fondée, en pleine guerre, il y a trente-sept ans, par Gaby et Simone Wardé dans l’objectif de sauver l’enfant, quelle que soit sa confession. Ils se sont heurtés pendant quelque temps, la situation du pays aidant, à des problèmes de connexion entre les deux parties d’une capitale fortement divisée.
Le but initial de l’association est d’offrir aux enfants, abstraction faite de toute autre considération que celle du besoin, un abri, la nourriture, mais aussi l’éducation, l’enseignement et surtout une ambiance familiale.
Au fil des ans, l’association a pris de l’ampleur et de nombreux bénévoles, émus et fascinés par l’œuvre accomplie et, surtout, par ce qui reste à accomplir, ont rejoint les pionniers et initiateurs de cette action qui se poursuit sans relâche et élargit son champ. Le comité de l’association compte désormais de nouveaux membres qui y insufflent un vent de jeunesse.
L’actuel président de l’Afel, Toufic Kahalé, raconte avec des mots très simples et touchants son ralliement aux fondateurs de l’Afel. «J’ai connu, dit-il, l’association en 1987, grâce à mon ami Joe Bakhache, disparu depuis. Armé de son sourire et son engouement naturel, il a poussé la porte de mon bureau et m’a dit que l’Afel avait besoin de moi».
Kahalé avait, certes, entendu parler de l’association qui s’occupe de l’enfance malheureuse et maltraitée, mais il a découvert l’esprit «Afélien», fait de don de soi et de discrétion, d’engagement et d’humilité, incarné par Gaby et Simone Wardé. Il a vu des sourires sur des centaines de visages d’enfants et la nécessité s’est transformée en engagement. «Ce chemin, écrit-il, je le poursuis depuis 1991, avec mes compagnons, dont certains nous ont malheureusement quittés, mais leur esprit a survécu et survit à travers l’Afel et les succès des enfants».
Au cours du déjeuner annuel que le comité de l’Afel offre chaque année pour remercier les donateurs et les bénévoles dont la générosité n’a jamais failli, on ne pouvait pas ne pas penser à celle de Jean-Claude Boulos et à ses interventions toujours pleines d’émotions et d’humour.
Les bénéficiaires de l’association ne sont plus uniquement les enfants mais aussi des familles. Celles-ci sont au nombre de 220. Parmi les 510 enfants pris en charge par l’Afel, certains souffrent de carence affective, d’autres de maltraitance physique, d’abus sexuels ou physiques, de troubles de comportement et d’inadaptation sociale, d’apprentissage, de graves retards scolaires…
Pour leur venir en aide, diverses activités sont prévues. Elles vont de l’école de rattrapage scolaire de Bourj Hammoud, au centre d’internat de Jouar al Bouachek, à l’externat de Sin el Fil, au service d’aide en famille, au club de jeunes à Sin el Fil et aux colonies de vacances organisées depuis 1978.
Mouna Béchara
Volontariat
Depuis sa fondation, l’Afel est heureuse de recevoir dans ses cadres, des volontaires engagés et motivés. Ils mettent au service des enfants et de leurs familles, leurs talents, leurs capacités, leurs moyens et leur temps libre. Ils aident aux études du soir, aux diverses activités et aux colonies de vacances.
Comment aider l’Afel?
L’association fait appel à des compétences d’animateurs, d’instituteurs, d’éducateurs, de psychomotriciens, de psychologues, de médecins, d’avocats, de publicitaires…
De personnes pouvant participer à des chantiers de construction ou à l’animation de séances d’activités auprès des enfants (Colonies, ateliers préprofessionnels, études du soir, ateliers de jeux).
Ceux qui n’ont pas le temps peuvent contribuer par des dons visant à soutenir les multiples réalisations en parrainant un ou plusieurs enfants.
PS. Pour vos dons:
Bemo Banque 0300327661 USD.
IBAN: LB21 OO93 0000 0003 0032 7366 USD.
03003273661 LBP.
IBA; LB60 0093 0000 0003 0032 1LBP.