Magazine Le Mensuel

Nº 2894 du vendredi 26 avril 2013

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3 questions à Abdel-Rahman Bizri

Le calme qui règne ces jours-ci à Saïda est-il dû à l’ajournement des mouvements de protestation de cheikh Ahmad el-Assir?
La situation est calme, mais l’inquiétude demeure. Il est certain que l’ajournement de certains mouvements agit positivement, surtout que ces ajournements sont dus aux changements de climat sur la scène locale.  

De quels changements parlez-vous?
La tension avait atteint un haut degré sous le gouvernement Mikati dans toutes les régions, de Saïda à Tripoli. Elle a diminué avec la démission du gouvernement et la désignation de Tammam Salam. Tout le monde est convaincu que tout conflit politique doit être résolu dans le cadre des institutions. De plus, l’influence régionale est incontestable et la bataille d’Assir a changé les donnes.

Vous croyez que cet ajournement est momentané? Et qu’arrivera-t-il si le gouvernement n’est pas formé de sitôt?
Cet ajournement est dû à une réévaluation du contexte régional et local. Il ne fait pas de doute que tout retard dans la formation du gouvernement aura des effets négatifs. Toutefois, il y a une forte conviction que finalement ce gouvernement sera formé, et les Libanais trouveront une solution au problème des élections législatives, car il apparaît que la situation régionale évolue dans le sens de la stabilité au Liban en attendant le dégagement du ciel régional.

Arlette Kassas

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