La fibrillation auriculaire implique un rythme cardiaque irrégulier. L’une des principales complications reliées à cette maladie est qu’elle peut provoquer un accident vasculaire cérébral (AVC). Les personnes atteintes courent entre trois et cinq fois plus de risques de subir un AVC que les autres. Explications.
En cas de fibrillation auriculaire, les battements rapides, irréguliers et désordonnés des ventricules peuvent causer des palpitations. Ce problème peut augmenter les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC), car le sang emprisonné dans les oreillettes peut entraîner la formation de caillots pouvant se déplacer du cœur au cerveau, provoquant alors un AVC. Les AVC sont la deuxième cause de mortalité dans le monde. Une activité physique régulière, une alimentation saine et le renoncement au tabac sont les clés de la prévention. Pour le Dr Nasser Ziadeh, une tension élevée peut entraîner un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque. Mais il existe d’autres facteurs de risque comme une glycémie élevée, une hypercholestérolémie, une mauvaise alimentation ou encore une fibrillation auriculaire. En effet, lorsque le rythme cardiaque est irrégulier, le cœur ne peut pas se contracter suffisamment, de sorte que le sang s’accumule et forme des caillots. «Ces caillots peuvent aller jusqu’au cerveau et rester bloqués dans une artère cérébrale obstruant ainsi la circulation sanguine et provoquant un AVC», explique le Dr Ziadeh. Les risques de souffrir d’une fibrillation auriculaire augmentent avec l’âge et avec d’autres facteurs comme le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies du cœur sous-jacentes. Mais la principale complication de la fibrillation auriculaire est qu’elle peut provoquer un AVC. Selon le médecin, il existe des traitements qui peuvent réduire le risque de ce dernier et rétablir un rythme cardiaque normal. Certaines personnes atteintes de fibrillation auriculaire peuvent se sentir bien et ne pas être conscientes de leur problème de santé avant de subir un électrocardiogramme. D’autres personnes peuvent par contre ressentir des palpitations cardiaques, de l’inconfort, de l’essoufflement ou une fatigue.
Une maladie dangereuse
La fibrillation auriculaire est une maladie progressive et potentiellement dangereuse puisque les personnes qui en sont atteintes ont un risque accru d’attaque cérébrale. Non traitée, cette maladie entraîne des séquelles importantes. Selon les chiffres, l’AVC a un taux d’incidence multiplié par deux tous les dix ans après 55 ans. Environ 25% des AVC surviennent chez les moins de 65 ans et plus de 50% chez les personnes de 75 ans et plus. L’âge est donc un facteur de risque très important. Les personnes qui ont un trouble cardiaque ayant déjà fait un infarctus du myocarde ou des mini-AVC, ont un risque supérieur à la moyenne. Un AVC peut survenir d’une rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau ou d’un trouble de rythme cardiaque. Des études ont montré que le contrôle strict de l’hypertension artérielle et du diabète de type 2 réduit le risque d’AVC de plus de 40 %. Parmi les symptômes de l’AVC, la personne atteinte ressent des vertiges, des étourdissements, des pertes d’équilibre ou une paralysie d’un membre. L’AVC provoque des dommages irréversibles au cerveau. Selon le Dr Ziadeh, l’objectif du traitement est d’abord de dissoudre le plus rapidement possible le caillot. Pour les AVC ischémiques, un anticoagulant est prescrit. En cas d’hémorragie, une intervention chirurgicale permet de retirer le sang accumulé et le cas échéant, de traiter l’anévrisme de l’artère.
NADA JUREIDINI
Traitement préventif
Organisée par Bayer, la conférence de presse était une occasion de souligner l’importance de la prévention des AVC. Pour les personnes atteintes de fibrillation auriculaire, il existe selon le médecin, un anticoagulant préventif d’un accident vasculaire cérébral ou de caillots de sang. Les personnes qui ont subi une intervention chirurgicale qui consistait à remplacer totalement une hanche ou un genou utilisent aussi ce médicament pour prévenir la formation de caillots.