Magazine Le Mensuel

Nº 2894 du vendredi 26 avril 2013

Cinéma en Salles

Le cinéma italien contemporain. Un monde à découvrir

L’association Métropolis et l’Institut culturel italien de Beyrouth convient le public libanais à découvrir neuf films du cinéma italien contemporain. Le rendez-vous des cinéphiles se poursuit jusqu’au 3 mai au cinéma Métropolis.

La collaboration entre l’association Métropolis et l’Institut culturel italien de Beyrouth se poursuit. Après les rétrospectives des réalisateurs Michelangelo Antonioni en 2009, Federico Fellini en 2010 et Luchino Visconti en 2011, ainsi que les acteurs Marcello Mastroianni et Vittorio Gassman en 2012, voici un cinquième événement qui rend hommage au cinéma contemporain italien. Le cinéma italien, en effet, est témoin d’une renaissance, depuis le début des années 2000, après la crise qu’il a traversée dans les années 80. Cette renaissance est essentiellement portée par le cinéaste Nanni Moretti. Raison pour laquelle d’ailleurs, le programme de cet événement présente un focus sur cette figure emblématique avec la présentation de deux de ses films: Habemus Papam et La stanza del figlio (The son’s room) qui a été projeté en ouverture, hier, jeudi 25 avril. Mais Moretti n’est pas le seul représentant de ce nouveau cinéma. D’autres réalisateurs se sont déjà largement fait remarquer sur la carte cinématographique mondiale, Matteo Garrone et son Gomorra, au moment où de nouveaux talents commencent aussi à percer, à l’instar d’Andrea Molaioli…
Le public libanais est ainsi convié à découvrir neuf films italiens du cinéma d’aujourd’hui, jusqu’au 3 mai, au cinéma Métropolis, à l’Empire Sofil, dès 20h.
 

Nayla Rached
 

Programme
Vendredi 26 avril
La ragazza del lago (The girl by the lake), d’Andrea Molaioli: le corps d’une jeune femme est découvert sur la rive d’un lac situé près d’une petite ville du nord de l’Italie. Un enquêteur. Et des fils à démêler… Ancien assistant de Nanni Moretti, Andrea Molaioli signe en 2007 son premier film salué par Ecran Large comme un «polar sombre (qui) laisse apparaître des qualités narratives et visuelles étonnantes».

Samedi 27 avril
Coverboy: L’ultima rivoluzione (Coverboy: the last revolution), de Carmine Amoroso: dans ce film de 2007, qui, selon son réalisateur, «doit beaucoup au néoréalisme et à la leçon de Pier Paolo Pasolini», il s’agit d’une amitié entre le Roumain Ioan et l’Italien Michele, sur fond de crise, entre recherche d’un avenir meilleur et recherche d’un emploi.

Dimanche 28 avril
Centochiodi (One hundred nails) d’Ermanno Olmi: présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2007, Centochiodi suit l’histoire d’un professeur de l’Université de Bologne qui abandonne sa vie passée et se retrouve sur les rives tranquilles du fleuve Pô où il s’approprie un vieux bâtiment autour duquel il tisse une amitié avec les habitants du lieu.

Lundi 29 avril
Gomorra (Gomorrah) de Matteo Garrone: Grand Prix du jury au Festival de Cannes 2008, Gomorra nous fait entrer de plain-pied dans le système mafieux de la Camorra urbaine, au cœur de la province de Naples et de Caserte. Dans ce monde impitoyable régi par les «valeurs» du pouvoir, de l’argent et du sang, cinq histoires s’entrecroisent…

Mardi 30 avril
Le Quattro Volte de Michelangelo Frammartino: prix Europa Cinemas à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2010, Le Quattro Volte est, selon Le Monde, «de la poésie secrète, une captivante exploration de coutumes et des temps qui scandent vie, mort et renaissance». Dans les montagnes de Calabre, au sud de l’Italie, un vieux berger conduit ses chèvres sous des cieux désertés depuis longtemps par les villageois….

Mercredi 1 mai    
Scialla! (Take it easy) de Francesco Bruni: prix Controcampo à la Mostra de Venise 2011, Scialla! relate l’histoire d’un père et de son fils qui ne se connaissant pas, tous deux marginaux à leur manière, sont contraints de vivre ensemble pendant quelques mois, au cours desquels ils vont apprendre beaucoup l’un de l’autre.

Jeudi 2 mai
Magnifica presenza (Magnificent Presence) de Ferzan Özpetek: prix du public au Festival international du Film de Moscou 2012, c’est l’histoire de Pietro qui vient d’arriver à Rome de la Sicile pour réaliser son rêve de devenir acteur. Il partage le même appartement que sa cousine Maria dont la vie amoureuse est intense. Leur relation d’amour-haine devient de plus en plus insupportable.

Vendredi 3 mai
Habemus Papam (We have a pope) de Nanni Moretti: présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2011, et salué par Les Cahiers du Cinéma comme «un chef d’œuvre», Habemus Papam met à l’affiche Michel Piccoli dans la peau du pape qui vient tout juste d’être élu. Mais il ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité.
Tous les films sont projetés en italien sous-titrés en anglais, à 20 heures.
Billets: 6000 L.L. – Pass Festival: 40000 L.L.
Informations: (01) 204080 – www.metropoliscinema.net
 

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