Les portions alimentaires que le Programme alimentaire mondial (WPF) offre aux déplacés syriens de Wadi Khaled sont revendues, comme l’affirment des activistes locaux. Les travailleurs sociaux, chargés de superviser le programme, distribuent des bons d’achat permettant à chaque famille d’acheter des denrées alimentaires pour une valeur de 31 dollars dans quatre épiceries du Wadi. Mais les Syriens bénéficiaires revendent ces denrées à des Libanais pour la somme de 22 dollars qui les revendent à leur tour à 26 dollars aux boutiques. Les activistes révèlent aussi que les relations entre les institutions internationales et les habitants de Wadi Khaled sont tendues, ces derniers ayant exigé des associations qui souhaitent s’activer dans leurs villages de recruter des travailleurs locaux. Ils ont même organisé une manifestation sur la route internationale près du pont de Nahr el-Bared pour brandir leurs revendications haut et fort. Par ailleurs, les Libanais de Wadi Khaled se plaignent de la dégradation de leur niveau de vie et de l’insécurité qui règne dans les villages depuis la ruée des réfugiés syriens.