Si le statu quo à la prison de Roumié demeure et que rien n’est fait pour remédier à la situation, il faudrait s’attendre à de nouvelles évasions, rapportent des sources sécuritaires. Elles insistent sur le fait que les détenus islamistes retenus dans l’aile B, ont organisé une quasi-rébellion contre l’administration. Ils continuent à refuser de se soumettre à l’appel quotidien et n’admettent pas dans leur section les prisonniers non islamistes. Ils protestent aussi contre le contrôle au scanner des affaires apportées par leurs familles. Il n’est pas exclu, disent les sources, dans ce climat pesant, que des fugues soient organisées ou encore des actes de vandalisme exécutés, vu que les éléments en charge de la sécurité sont interdits de rentrer dans les cellules des islamistes pour inspecter leur contenu ou même pour s’assurer du nombre de prisonniers présents. Un sociologue signale que les études entreprises sur le terrain dans le milieu carcéral libanais, grâce au financement assuré par des associations étrangères, montrent aussi que le problème réside dans la «communautarisation» des prisons où certains criminels et terroristes agissent en se prenant pour des héros ou des victimes, ce qui perturbe le règlement interne.