Bonnes nouvelles pour les otages
Bonnes nouvelles concernant les otages de Aazaz. C’est le message que le général Abbas Ibrahim a transmis aux familles, précisant que le processus de libération se fera par étapes. Quatre otages seront libérés dans une première phase après que les autorités syriennes eurent relâché la moitié des détenues inscrites sur la liste présentée. Le directeur de la Sûreté générale s’était successivement rendu en Syrie et en Irak, et avait pris contact avec les responsables turcs à ce sujet. Le général Ibrahim a transmis au président Michel Sleiman les résultats des pourparlers entrepris, en le tranquillisant sur le sort des deux évêques retenus en otages, ayant recueilli des indices positifs quant à leur éventuelle libération. On dit que l’affranchissement des premiers pèlerins chiites coïncidera avec la fête du Fitr.
Le Hezbollah à Bkerké
Après la publication du communiqué mensuel des évêques maronites qui a évoqué la problématique des armes illégales dont le monopole doit impérativement revenir à l’Etat, le commandement du Hezbollah a dépêché les membres du comité de liaison entre Bkerké et le parti au siège patriarcal pour une reprise des rencontres qui avaient été suspendues en raison des circonstances. L’évêque Samir Mazloum et l’émir Hareth Chéhab, représentant le patriarcat, se sont donc entretenus avec Ghaleb Abou Zeinab venu à la tête d’une délégation. A travers cette réunion, Bkerké a voulu transmettre un message au Hezb portant sur la nécessité de construire un Etat via l’édification de ses institutions, à commencer par la présidence de la République et le commandement de l’armée. Le cardinal Mar Béchara Boutros Raï avait demandé aux deux interlocuteurs chrétiens d’être francs et de dire les choses en toute transparence. La délégation du Parti de Dieu semblait fort agacée par la campagne menée contre les armes, qui coïncide avec les attaques ciblées dont le parti chiite fait l’objet de la part de l’Occident. Commentant le communiqué des évêques maronites, Abou Zeinab a dit: «Bkerké ne vise pas le Hezb, mais les armes du chaos sécuritaire et celles présentes dans les rues et les quartiers. Cela ne nous concerne pas, nous sommes une Résistance qui appuie l’armée».
Aoun sera-t-il invité à Riyad?
L’ambassadeur de Riyad à Beyrouth, Ali Awad Assiri, s’est envolé à destination de l’Arabie saoudite, la semaine passée, où il compte passer le mois du Ramadan et mener des consultations avant de rentrer au Liban, comme le rapportent des milieux politiques. Le diplomate avait rencontré le général Michel Aoun avant son départ et on dit qu’il pourrait ramener dans ses bagages une invitation à Riyad adressée au chef du Courant patriotique libre. Assiri avait déclaré: «Les craintes de voir des incidents ambulants se multiplier sur le territoire libanais sont sérieuses et en relation directe avec l’intervention du Hezbollah en Syrie. Il est dans l’intérêt national que le Hezb révise sa politique vis-à-vis des autres communautés, de la communauté sunnite en particulier».
Rifi préfère temporiser
L’ex-directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Achraf Rifi, refuse de commenter la nouvelle équation qui relie le renouvellement de son propre mandat, après son départ à la retraite il y a quelques mois, à celui du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi. Rifi préfère rester à l’écart de cette question, précisant qu’il a quitté sa fonction et souhaite se consacrer à la politique. Il avait d’ailleurs prévenu, alors qu’il était encore en poste, l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, que si jamais il part à la retraite, il ne voudrait pas y revenir en tant que fonctionnaire civil. L’ex-directeur général des FSI préfère temporiser et attendre les résultats des conciliabules relatifs à ce chapitre.
Garantie remboursée
Le ministère de l’Intérieur a finalement tranché l’affaire de la garantie financière versée par les candidats aux élections législatives, puisqu’elles ont été reportées à l’automne 2014. Les candidats avaient réclamé à l’Etat le remboursement des frais payés, et le dossier semblait suspendu entre les ministères des Finances et de l’Intérieur, les textes de loi n’ayant rien prévu dans pareil cas. Au bout du compte, le ministère de l’Intérieur a préparé un formulaire à remplir par le candidat qui pourra récupérer sa garantie auprès des Finances après y avoir joint les documents nécessaires signés par l’Intérieur.
Conciliabules pour Kahwagi
Le vide qui menace le commandement de l’armée avec le départ à la retraite du général Jean Kahwagi, début septembre, est une source d’inquiétude pour tous. Un responsable sécuritaire signale que les consultations s’intensifient à ce sujet en vue d’aboutir à un consensus qui serait présenté au Conseil des ministres d’expédition des affaires courantes dans le cadre d’une réunion exceptionnelle. Quelles sont les suggestions avancées pour régler cette problématique? Le responsable préfère, à ce stade, ne rien divulguer à la presse.
Un Conseil qui ne sert à rien?
Quel rôle pour le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien à cette étape? s’interrogent les milieux du 14 mars, consternés par les visites qu’il continue à effectuer et les consultations qu’il entreprend. Sachant que Nasri Khoury n’a jamais condamné le pilonnage syrien des villages frontaliers, ni la violation du territoire libanais, ni l’implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie en faveur du régime, ni la participation d’éléments relevant de groupes salafistes dans les combats. Les forces du 14 mars réclament la révocation de Khoury, l’abrogation du Conseil libano-syrien qui n’a plus sa raison d’être et la révision des textes du pacte d’amitié et de coopération qui comportent plus d’une erreur.
Affaire Sadr: rencontre en Jordanie
Le Liban suit toujours le dossier de la disparition de l’imam Moussa el-Sadr, après le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en Libye. C’est dans cette perspective qu’un cadre sécuritaire s’est rendu en Jordanie, la semaine dernière, pour y rencontrer des responsables libyens passés et actuels afin de recueillir de plus amples détails sur des renseignements, parvenus aux autorités libanaises, relatifs à cette affaire. Le cadre sécuritaire chargé de cette tâche tient à ne rien ébruiter sur sa mission, mais il a fait un briefing au chef de l’Etat Michel Sleiman sur le climat des pourparlers qui se sont déroulés à Amman.
Le Liban au cœur de la tempête régionale
L’équilibre régional qui garantit le statu quo au Liban serait bouleversé, selon une source diplomatique arabe. Le pays se trouve à la limite d’un nouvel axe de confrontation régionale entre la Turquie et l’Egypte, à ajouter à celui des affrontements entre la Turquie et la Syrie. Tout cela, analyse la source, nous porte à réaliser que les Etats du Machreq arabe sont loin de la période de stabilité qui a suivi la guerre arabo-israélienne de 1973. Le Liban doit encore faire face à un troisième duel relatif à la cause palestinienne, sur la ligne Riyad-Téhéran et aussi Ankara-Téhéran. Le renversement du régime des Ikhwan au Caire a donné lieu à une nouvelle dynamique et a aidé à rebattre les cartes au double niveau régional et international. Il est quasi certain que les prochaines batailles, entre les forces en présence, se répercuteront sur le Liban, cela s’il ne leur sert pas carrément de théâtre, comme prévu. D’autant plus que le bureau mondial des Ikhwan a préparé une stratégie globale pour faire échec à l’effet domino que la chute du régime en Egypte peut entraîner. Le pari que font certains Libanais sur la tenue du congrès de Genève 2 sur la crise syrienne, pour réaliser des bénéfices locaux, est utopique, parce que le problème entre les Russes et les Américains porte sur l’ordre du jour du congrès et non sur la date à fixer.
Bras de fer à Dar el-Fatwa
Les chefs de gouvernement, actuels et anciens, boycottent les lieux où ils risquent de se retrouver nez à nez avec le mufti de la République, le cheikh Mohammad Rachid Kabbani. Tel fut le cas pour le Premier ministre désigné Tammam Salam qui a brillé par son absence à la cérémonie de remise des diplômes à l’association des Makassed, sachant que le mufti y était invité. Pareil pour le président Fouad Siniora qui s’est abstenu de participer à un événement social pour la même raison. Une source beyrouthine révèle que la pétition pour la destitution du mufti, préparée par Siniora, a réussi à recueillir la signature de 80 membres du corps électoral, ce qui représente une grande force de pression dans la bataille menée par le Moustaqbal pour récupérer son emprise sur Dar el-Fatwa. Parmi les signataires, des hommes de religion, mais aussi tous les ex-Premiers ministres à l’exception du Dr Salim Hoss. Ce précédent, commente la source, risque d’approfondir le fossé inter-sunnite, d’autant plus que les accusations adressées au mufti ne justifient pas sa révocation. Aussi, le fait que Najib Mikati boycotte actuellement le cheikh Kabbani, ne suffit pas non plus à le destituer puisque le cabinet est démissionnaire. Mikati ne peut pas donc inviter le corps électoral à donner un avertissement de trois mois au mufti avant de le contraindre à quitter ses fonctions. On dit que le président Siniora souhaite en finir avec ce dossier avant la fin du mois de Ramadan, pour que le mufti actuel ne puisse pas prononcer le prêche de la fête du Fitr.
Taymour se prépare
Après de multiples allers-retours, Taymour Joumblatt a fini par quitter Paris pour s’installer définitivement au Liban afin de s’impliquer dans l’action politique et les affaires publiques. Le leader druze Walid Joumblatt aurait d’ores et déjà entamé l’opération de transmission de l’héritage politique à son fils en faveur duquel il serait prêt à renoncer à son
leadership de son vivant. Taymour Joumblatt
accompagne fréquemment le ministre Waël Abou Faour dans ses déplacements en Arabie saoudite. On dit que le père souhaiterait que les Saoudiens adoptent et
parrainent politiquement son héritier. Selon des informations sûres, Taymour Joumblatt a commencé à placer ses hommes, jeunes et dynamiques, dans les
instantes dirigeantes
du Parti socialiste
progressiste (PSP).
La bourgeoisie tripolitaine se soulève
La bourgeoisie tripolitaine s’est soulevée contre les hommes et les partis politiques pour les contraindre à cesser d’assurer une couverture aux groupes armés qui minent la sécurité dans la ville. C’est ce que dévoile une source «internationale», qui travaille à Tripoli. Durant la période passée, ces groupes étaient cantonnés dans les quartiers résidentiels à l’est de l’axe Maloula-Abou Ali-Tell-Al Nour-Bahsas en passant par le centre-ville, bien que ces quartiers abritent des souks et des commerces. Mais les éléments armés demeuraient relativement éloignés des régions bourgeoises, près de la Foire de Tripoli. Deux modifications majeures sont récemment intervenues: primo, le chaos sécuritaire a atteint ces régions, transformées en arène pour les hors-la-loi armés. Deuxio, ces éléments ont procédé au blocage de la route du Nord à partir du rond-point Assalam sur l’autoroute ouest, ou à partir de la corniche principale au sud de Bahssas, isolant complètement ces régions. Lorsque les Renseignements de l’armée ont arrêté Ghali Khaled Hadara, un adepte d’Ahmad el-Assir, à Tabarja, raconte la source, les éléments armés ont coupé la route de Tripoli et semé le désordre, mais l’armée les a poursuivis lorsqu’ils se sont repliés dans les quartiers résidentiels.