Il vient d’être nommé à la tête de l’Arab American National Museum (AANM). Devon Akmon, à moitié libanais, devrait diriger le musée le plus important et le plus connu de la nation.
Après avoir effectué une recherche dans tout le pays pour remplacer son ancien directeur Anan Ameri qui a pris sa retraite en mai, les responsables de l’Arab American National Museum ont finalement décidé de choisir Devon Akmon.
Un parcours impressionnant
Ce n’est pas le premier contact que ce dernier établit avec ce musée situé en face de l’hôtel de ville de la ville de Dearborn dans l’Etat du Michigan et dont la superficie est de 38 500 mètres carrés. En 2005, Akmon a été embauché en tant que conservateur de l’histoire de la communauté. Quelques années plus tard et précisément en 2009, il est devenu le directeur adjoint de l’AANM.
Manal Saab, présidente du conseil consultatif national du musée, affirme pour l’occasion: «Son expérience, sa vision et sa compréhension de la culture arabo-américaine font de lui un directeur particulièrement qualifié pour ce poste».
Quant au directeur général de l’organisation Access, Hassan Jaber, il souligne: «Akmon est créatif, innovant et possède le talent nécessaire pour améliorer ce trésor national qui attire l’attention du monde entier».
Mais qui est cet homme de 37 ans, libanais à moitié et petit-fils d’immigrants arabes et grecs? Il a obtenu son diplôme de maîtrise en conservation historique de l’Université d’Eastern à Michigan. Il a aussi étudié l’histoire de l’art et la psychologie et est diplômé de l’association l’Emerging Leaders Class IX de Michigan.
Le nouveau directeur a, de tout temps, eu une forte affinité pour l’organisation et la construction communautaire. Il est passionné par la sauvegarde de la mémoire collective, tout en voulant utiliser de nouvelles initiatives médiatiques. Sa passion également: les arts visuels. C’est aussi un homme engagé: il effectue du bénévole auprès de plusieurs organismes sans but lucratif à Detroit et à Ann Arbor. Akmon siège dans divers conseils et comités municipaux à but non lucratif et sert en tant que coordinateur de l’équipe de soutien de secourisme de la Croix-Rouge américaine. En bref, un parcours impressionnant. Dès son arrivée au musée, Devon Akmon a expliqué qu’il reconnaît le rôle que ce dernier peut jouer dans la vie des personnes de différentes expériences et ethnies. «Le musée signifie plusieurs choses pour diverses personnes. Il permet de comprendre d’où on est et d’où on vient, de renouer avec nos racines. C’est quelque chose que j’ai vécu». Le jeune directeur se sent aujourd’hui «extrêmement honoré» d’avoir été choisi et dit vouloir se concentrer d’emblée sur l’expansion des activités du musée tant au niveau local que national. Il veut aussi l’élargir et utiliser l’espace rénové pour développer les événements et la programmation artistique et musicale.
Depuis deux ans, l’AANM est devenu une filiale de la Smithsonian Institution. Cela lui permet d’emprunter des objets provenant de la collection du Smithsonian constituée de 36 millions de pièces et d’accéder à ses programmes d’arts du spectacle et de l’éducation.
Pauline Mouhanna
Pour plus d’informations sur les activités de ce musée:
http://www.arabamericanmuseum.org/
L’AANM en bref
Le musée est le premier et le seul aux Etats-Unis consacré à l’histoire américaine et la culture arabe. Il recueille, documente et conserve des objets qui aident à illustrer l’expérience arabo-américaine. Sa collection permanente comprend des objets d’art, en trois dimensions, des documents, des papiers personnels et des photographies.