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Nº 2906 du vendredi 19 juillet 2013

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Sensibilisation à la polyarthrite rhumatoïde. Les signes avant-coureurs

Les dernières avancées sur la polyarthrite rhumatoïde (PR) et l’arthrite juvénile étaient les sujets évoqués par les spécialistes à l’occasion du Mois national de sensibilisation à la polyarthrite rhumatoïde, organisé par Roche. En plus des problèmes physiques, cette maladie chronique a un impact négatif sur la qualité de vie des patients qui en sont atteints.
 

Selon la Société libanaise de rhumatologie, la PR touche 1% de la population libanaise. Des dégâts articulaires irréversibles surviennent chez 70% des patients au bout de deux ans après l’établissement du diagnostic. Cette maladie auto-immune, systémique et progressive se caractérise par une inflammation de la membrane tapissant les articulations du corps. L’inflammation engendre une déformation des articulations et une perte de leur fonctionnalité, causant par le fait même une douleur, une raideur et une enflure au niveau des articulations des mains, des pieds, des coudes, des genoux et du cou. Normalement, elle touche le corps de façon symétrique (bilatérale). Dans les cas les plus graves de PR, les yeux, les poumons et les vaisseaux sanguins peuvent être touchés. La cause exacte de la PR reste inconnue. Mais l’on suspecte que certaines infections, certains facteurs génétiques ou de l’environnement (comme le tabagisme) peuvent stimuler le système immunitaire à s’attaquer aux tissus même du corps. C’est pourquoi la PR est considérée comme une maladie auto-immune. Les spécialistes de la PR ont mis l’accent sur les signes avant-coureurs de la maladie et l’importance du diagnostic précoce, afin d’administrer le traitement adéquat selon la sévérité de la maladie. «La PR peut se déclarer à n’importe quel âge et pourrait devenir très invalidante si elle n’est pas traitée», déclare le Dr Georges Merheb, président de la Société libanaise de rhumatologie. Le retard de l’intervention médicale pourrait, selon lui, avoir des conséquences énormes et graves sur le patient, au nombre desquelles notamment un handicap, des dégâts au niveau des organes principaux du corps et une espérance de vie considérablement raccourcie. Ce retard est essentiellement dû à un manque généralisé de connaissances.

Les enfants touchés
La polyarthrite rhumatoïde est souvent synonyme de maladie des adultes, mais la vérité est que l’arthrite juvénile (AJ) touche près de 300 000 enfants âgés de moins de 16 ans dans le monde. Les cas d’arthrite juvénile peuvent varier entre les cas bénins et ceux sévères, sachant que les formes les plus avancées confinent les jeunes patients dans les fauteuils roulants. L’arthrite systémique se propage dans tout l’organisme, engendrant une inflammation articulaire accompagnée d’une fièvre intermittente, d’une éruption cutanée, d’une anémie, d’une hépatomégalie ou d’une splénomégalie, ainsi que d’une péricardite et/ou d’une pleurésie. Les traitements actuels sont prescrits aux patients pour freiner la progression de la maladie, la ramenant à un état de rémission. Mais pour cela, il faudrait diagnostiquer la maladie à un stade précoce afin de prendre des mesures immédiates. Parmi les complications graves de la PR, une inflammation des glandes des yeux et de la bouche, causant une sécheresse oculaire et buccale. Mais également une inflammation du péricarde, tissu enveloppant le cœur (péricardite), pouvant entraîner une douleur thoracique dont l’intensité varie entre la position allongée sur le dos et la position assise. La PR peut également engendrer une invalidité fonctionnelle et une destruction articulaire, menant à une difformité et une mortalité prématurée. Les objectifs du traitement sont d’améliorer les signes et symptômes de la maladie, ainsi que la qualité de vie globale et de prévenir ou retarder les dégâts des articulations atteintes.

Nada Jureidini

Qui en est atteint?
La PR touche près de 0.5-1% de la 
population.
Le début de la maladie apparaît 
normalement entre l’âge de 40 et de 50 ans, mais elle peut être déclenchée à n’importe quel âge.
La polyarthrite rhumatoïde est trois fois plus courante chez les femmes que chez les hommes.

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